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Poupées tristes de Samir al-Fil remportent le prix Al-Multaqa
La collection de nouvelles « Poupées tristes » de l’Egyptien Samir al-Fil a remporté le prix Al-Multaqa pour la meilleure nouvelle lors de sa sixième édition, qui s’est clôturée hier mercredi au siège de l’Université américaine du Moyen-Orient au Koweït, parrainée par le prix.
La valeur du prix, fondé par « Al-Multaqa Culturel » au Koweït et soutenu par l’université, s’élève à 20 000 dollars.
La courte liste du prix comprenait 4 autres collections de nouvelles en plus du vainqueur, notamment « Un court instant de panique » de l’Omanais Yahya Salam Al-Mundhiri, « Le distillateur » du Koweïtien Abd al-Hadi Al-Jamil, « Du, ceci » de la Syrienne Ru’a Sanabel, et « Ivre sur un vélo » du Marocain Ismail Ghazali.
Chaque finaliste de la courte liste a reçu 5 000 dollars avant l’annonce du vainqueur aujourd’hui en présence d’un grand nombre d’éditeurs, d’écrivains et d’intellectuels.
Critères et délibérations
Le comité a établi ses critères artistiques pour sélectionner les collections méritantes, notamment la qualité de la structure du texte, sa créativité, l’éloquence de la langue telle que requise par l’art de la nouvelle, ainsi que la qualité du traitement artistique, la spécificité de l’espace textuel ou son ouverture à des horizons culturels différents.
![Logo du prix Al-Multaqa au Koweït](https://aljazeera.net/wp-content/uploads/2017/10/aeffe313-54dd-4545-bcf3-045b15ab9e4a.jpeg?w=686&resize=686%2C515)
Logo du prix Al-Multaqa Culturel pour la meilleure nouvelle au Koweït (Réseaux sociaux)
Le mois dernier, des réunions, discussions et délibérations multiples et prolongées ont eu lieu entre les membres du comité pour sélectionner les collections de nouvelles les plus méritantes qui méritent d’être présentes sur la liste restreinte du prix, afin d’atteindre un accomplissement créatif qualitatif pour représenter l’art de la nouvelle arabe.
La place de la nouvelle arabe
La nouvelle arabe souffre d’un manque de reconnaissance dans le monde des prix arabes à une époque où le roman domine, bien que la nouvelle ait évolué dans le monde arabe dans les années soixante du siècle dernier et a atteint son apogée dans les années quatre-vingt, selon certains critiques arabes.
La nouvelle arabe courte possède une caractéristique et une authenticité uniques qui reflètent les particularités et les préoccupations des sociétés, la distinguant d’être une simple copie de son homologue occidental, selon les critiques.
Auparavant, l’écrivain koweïtien Talib Al-Rifa’i, fondateur et directeur du Al-Multaqa Cultural et président du conseil d’administration de « Al-Multaqa Award for the Best Arabic Short Story », a considéré que le prix – dans lequel des écrivains arabes concourent – propose un projet créatif et « un visage lumineux et différent » pour le monde arabe et l’écrivain arabe face à l’autre dans le monde.
Le prix est issu du Al-Multaqa Cultural, un salon culturel fondé en 2011, auquel participent plusieurs écrivains et artistes koweïtiens, et qui se tient à Beit Al-Rifai, un écrivain et romancier koweïtien travaillant en tant que professeur invité pour l’enseignement de l’écriture créative à l’Université américaine du Koweït. Les organisateurs du prix ambitionnent de nouer un partenariat avec un prix international tel que le Prix Goncourt français ou le Prix Pulitzer américain, pour élever le prix et le transformer d’un projet culturel koweïtien arabe en un projet culturel arabe mondial.