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Mathieu Beltzi ébranle le système colonial avec Je suis glorieux.
Le romancier français Mathieu Beltzi, dans son dernier roman « Je suis glorieux » récemment publié par la maison d’édition française « Le Triboed », met en lumière le personnage terrifiant et sanguinaire d’Albert Vandal, connu sous le nom de « Bobi Barka », sur lequel il a travaillé dans son livre documentaire « L’ère des crocodiles » en collaboration avec l’auteur Kamal Khalif.
Remise en question de la théorie du « colons bienveillants »
La narration de « Je suis glorieux » ramène le personnage d’Albert Vandal sur le devant de la scène, non seulement dans sa dureté et ses penchants criminels, mais également dans sa conviction persistante, malgré son âge avancé, que ses actes violents et ses crimes contre les Algériens peuvent être pardonnés et justifiés s’ils sont comparés à l’objectif qu’il et d’autres colons comme lui ont revendiqué, affirmant être des émissaires de la civilisation venus en Algérie pour libérer ses « barbares » de l’obscurantisme.
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« Je suis glorieux » : dénoncer les criminels de guerre
Ce roman s’inscrit dans le projet narratif sur lequel Beltzi travaille depuis des décennies, axé sur « la criminalisation des colons » en Algérie. Les écrivains et même les historiens se sont habitués à condamner la colonisation française sans la colonisation de peuplement.
Réhabilitation des criminels de guerre
Ce livre s’inscrit dans une vague intellectuelle nouvelle menée par Beltzi dans le monde du roman et de l’historien Benjamin Stora, parmi les nouveaux historiens. Elle vise la criminalisation des colons qui, selon les partisans de cette approche, ont directement contribué à la prolongation de la colonisation pendant plus de 132 ans. Ce projet semble viser à détruire la logique coloniale de l’intérieur malgré les défis et les résistances rencontrés.
Mathieu Beltzi, la voix engagée contre l’oubli
Mathieu Beltzi est un écrivain engagé qui utilise sa plume pour révéler les zones d’ombre de l’histoire coloniale française et pour donner une voix aux victimes des atrocités commises pendant cette période sombre. Avec ses romans percutants, il pousse les lecteurs à réfléchir sur les conséquences désastreuses du colonialisme et à ne jamais oublier les crimes commis au nom de la soi-disant « civilisation ».