Mahmoud Darwich, le poète palestinien et sa tragédie universelle
En ce jour, nous célébrons l’anniversaire du poète palestinien Mahmoud Darwich (1941-2008), né le 13 mars. Même après son départ le 9 août 2008, son œuvre immortelle continue de le faire vivre parmi nous. À travers ses poèmes éternels, il exprime la vie du peuple et de l’homme palestinien, ainsi que ses souffrances tragiques dues à l’occupation israélienne de leur terre et de leur vie.
Darwich a lié sa naissance et sa vie à l’existence palestinienne, s’arrêtant souvent sur le mois de mars, mois de la naissance et du printemps. Dans son célèbre poème « Terre », il a fusionné sa propre histoire avec celle de la Palestine depuis le mandat britannique, jusqu’à la Nakba de 1948, inscrite dans l’histoire palestinienne moderne.
Cité dans ce poème: « Au mois de mars, il y a trente ans et cinq guerres, je suis né sur un tas d’herbe lumineux de tombes. Mon père était entre les mains des Anglais. Ma mère élevait sa guirlande et mon extension sur l’herbe. J’aimais les blessures du bien-aimé et les rassemblais dans mes poches, fanant à midi. Les balles passaient sur ma lune lilas sans la briser, mais le temps passe sur ma lune lilas et la fait tomber par erreur… » Il évoque ainsi l’empreinte profonde de la terre et la première cage de l’amour et de l’incarcération.
L’expérience poétique de Mahmoud Darwich
L’expérience du regretté poète Mahmoud Darwich est une contribution majeure à l’évolution de la poésie arabe dans son ensemble. Son talent s’est déployé sur près de cinquante ans de poésie. Dès son jeune âge, il a publié son premier recueil « Oiseaux sans ailes » en 1960, avant de mûrir cette expérience. Sa poésie précoce révèle sans artifice ses lectures et ses sources précoces.
Le poète indiquait à l’époque: « Ces poèmes sanctifient la liberté, honorent les martyrs, chantent à la fenêtre de mon bien-aimé, pleurent avec les errants perdus… ». Dans son premier recueil, « Oiseaux sans ailes », il exprimait : « Les oiseaux sans ailes ont été créés pour voler et planer… pour que la destinée leur coupe les ailes et fasse couler leur sang sur les épines de la douleur et de la privation, sans fin… je chante pour ces oiseaux, je souffre pour eux, et je m’insurge. Pour eux, je crie au soleil pour qu’il tisse de ses rayons des plumes pour qu’ils prennent leur envol demain. Pour demain, ces oiseaux, je livre mes poèmes ».
Exploiter le potentiel du référentiel de Mahmoud Darwich
Darwich, le grand poète aux multiples facettes, a besoin d’être considéré dans son ensemble en tant que « trésor » précieux. Son recueil final « Je ne veux pas que cette poésie se termine » doit être examiné et édité sur des bases solides. Il est crucial de corriger les erreurs formelles et grammaticales pour préserver l’œuvre pour les générations futures. Darwich n’appartient pas seulement à son peuple mais à toute une nation, et son recueil doit être publié avec précision et clarté.
Son œuvre créative comprend une vingtaine de recueils de poésie, dix ouvrages en prose et de nombreuses contributions littéraires, intellectuelles et politiques. Elle est ouverte à toutes les lectures, interprétations et jouissances, offrant à chaque amateur de poésie des éléments enrichissants et captivants.
Oeuvres poétiques et en prose de Mahmoud Darwich
Recueils de poésie:
- 1960: « Oiseaux sans ailes », Haïfa.
- 1964: « Feuilles d’olivier », Haïfa.
- 1966: « Amoureux de la Palestine », Nazareth.
Ouvrages en prose:
- 1971: « Quelque chose sur la patrie ».
- 1987: « Mémoire de l’oubli ».