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Le collagène, souvent présenté comme un « élixir de jouvence », connaît un succès grandissant sur les réseaux sociaux et dans le monde des nutricosmétiques. Pourtant, cette tendance est critiquée par de nombreux dermatologues qui soulignent l’absence de preuves scientifiques qui en justifient l’efficacité.
Le phénomène des boissons au collagène
Sur les réseaux sociaux, de nombreuses vidéos vantent les bienfaits du collagène pour la peau, les cheveux et même les douleurs articulaires. Ce produit se décline sous forme de gélules à ingérer ou de poudre à dissoudre dans des boissons. Des établissements comme le 48 Collagen Café à Paris ont ouvert leurs portes, proposant des boissons enrichies en collagène. Dans une ambiance moderne, les clients peuvent déguster des cafés latte colorés, comme celui commandé par François, un consommateur qui voit dans le collagène un atout pour sa récupération sportive.
Le coût d’une telle boisson est de 10 euros, un prix légèrement supérieur à celui d’un café classique. Amandine Fornot, la propriétaire du café, s’inspire de ses voyages pour offrir une expérience unique à ses clients. Bien qu’elle ne prétende pas avoir découvert le remède miracle contre le vieillissement, elle souhaite proposer du bien-être.
Influence des réseaux sociaux sur le marché
Le secteur des nutricosmétiques, notamment les produits au collagène, bénéficie d’un engouement amplifié par les réseaux sociaux. Des influenceurs bien connus, comme Tibo InShape, partagent leurs expériences, affirmant que ces compléments alimentaires sont sains et bénéfiques pour le corps. Cette visibilité contribue à la popularité croissante des produits à base de collagène.
Les doutes des dermatologues
Cependant, les avis sont loin d’être unanimes. Isabelle Rousseaux, dermatologue et membre du syndicat national, remet en question l’efficacité du collagène. Selon elle, cette protéine est trop volumineuse pour être absorbée directement par la peau. Elle souligne que les acides aminés présents sont traités par le corps et ne ciblent pas spécifiquement les zones comme la peau. De plus, aucune étude solide ne prouve des effets bénéfiques sur les rides ou les douleurs articulaires.
Les dermatologues appellent donc à la prudence face à la promotion excessive de ces produits, qui relèvent davantage du marketing que de la science.