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Comment l’amputation affecte les enfants, soutenir les victimes de guerre
Le chirurgien pédiatrique jordanien Bilal Azzam raconte les situations les plus difficiles qu’il a rencontrées lors de son travail à Gaza, quand un enfant de 5 ans lui a demandé : « Oncle, est-ce que ma main grandira avec moi quand je serai grand ? » Pensant que ses membres allaient pousser à nouveau après son amputation.
Le médecin se demande : Comment ce enfant vivra-t-il sans ses mains pendant 60 ou 70 ans ?
D’autre part, le médecin français Pascal André, après avoir passé moins de deux semaines à l’hôpital européen de Khan Younès à Gaza, affirme : « Les tireurs israéliens visent la tête des adultes et ciblent les jambes des enfants pour les priver de jouer à nouveau ».
De son côté, l’organisation caritative britannique « Save the Children » a déclaré en janvier 2024 que en moyenne, plus de 10 enfants perdent une ou deux jambes à Gaza chaque jour, et que de nombreuses amputations sont effectuées sans anesthésie.
Expériences traumatisantes pour toute la vie
La conseillère en psychologie, le Dr Wafaa Abu Moussa, déclare que la perte chez les enfants est l’une des épreuves les plus dures pour leur psyché, surtout avec la continuité de la guerre qui suscite la peur et l’anxiété. Elle souligne que les enfants ne sont ni en sécurité pour se protéger, ni leurs proches ne peuvent les protéger.
Elle ajoute que l’expérience de la perte d’un parent, d’un membre ou d’un organe du corps est un choc qui affecte l’esprit et la psyché de l’enfant pour toute la vie, mais les théories scientifiques modernes offrent des moyens de soutien et l’aident à retrouver son équilibre psychologique et à le protéger des troubles post-traumatiques.
Elle souligne l’importance pour l’enfant de recevoir un soutien sécurisé, émanant de personnes âgées en qui il a confiance, qui le connaissent et qu’il connaît, et évoluant dans un endroit éloigné de la violence telle que les bombardements ou la vue de scènes ensanglantées.
La taille du choc est liée à l’âge
Elle explique que l’impact psychologique de la perte dépend largement de l’âge de l’enfant et de la taille du choc. L’enfant plus âgé réalise souvent que sa vie ne sera plus la même, et aura besoin de soutien psychologique et de séances de thérapie pour accepter sa nouvelle vie et alléger son fardeau en lui fournissant rapidement des prothèses. artificielles.
Elle insiste sur le rôle crucial de la morale de ceux qui vivent avec l’enfant comme source de protection et de soutien psychologique positif et fort, soulignant qu’il est important pour les enfants de voir des personnes courageuses et fortes pour surmonter les difficultés en toute sécurité et paix psychologique.
Elle met en évidence des activités de soutien psychologique simples telles que l’encouragement, les caresses et l’écoute des paroles de l’enfant, lui donnant du papier et des couleurs pour s’exprimer, occupant son temps après l’amputation ou la perte.
L’amputation affecte la croissance
Elle souligne que le jeu est un besoin fondamental pour l’enfant, aidant à son développement mental, émotionnel et physique, mais en cas d’amputation ou de perte de membres, cela limite le mouvement, ralentissant ainsi le niveau de croissance corporelle et mentale, ou le rend moins efficace.
Elle affirme que les sens jouent un rôle essentiel dans la compensation, car ils ont un impact significatif sur la croissance harmonieuse. Par conséquent, il est important de fournir aux enfants des membres artificiels alternatifs, de les entraîner à les utiliser de manière appropriée dans le cadre de programmes de soutien psychologique pour les enfants survivants de la guerre.
En conclusion, bien que l’enfant ne puisse pas retrouver sa vie normale comme avant la perte, il peut s’adapter et accepter pleinement avec un membre alternatif disponible et en l’aidant à assumer certains rôles éducatifs et sociaux.