Violents affrontements à Khartoum et l’ONU alerte sur la crise
Des affrontements violents ont éclaté une nouvelle fois aujourd’hui, mardi, entre l’armée soudanaise et les Forces de Soutien Rapide dans les environs du quartier des blindés au sud de Khartoum, pour le deuxième jour consécutif.
Les affrontements entre les deux parties ont commencé tôt le matin et se poursuivent encore, utilisant à la fois des armes lourdes et légères.
Notre correspondant a indiqué que l’armée a bombardé, depuis ses positions au nord de la ville d’Omdurman, des regroupements des Forces de Soutien Rapide dans différentes zones de la capitale.
Des sources locales ont rapporté à Al Jazeera que le bruit des explosions était entendu dans la plupart des zones de la ville de Khartoum, et que des colonnes de fumée s’élevaient autour de la zone des affrontements.
Dans l’État du Darfour, des sources affiliées aux mouvements armés alliés à l’armée soudanaise ont déclaré à Al Jazeera que leurs combattants étaient engagés dans de féroces batailles contre les Forces de Soutien Rapide aux abords de la région d’Al-Zourq au nord de l’État.
Ces sources ont confirmé que les combats se poursuivent près de la région située à environ 120 kilomètres au nord de la ville d’El Fasher, capitale de l’État, et qui constitue une base logistique importante pour les Forces de Soutien Rapide.
Challenges Humanitaires
Sur le plan humanitaire, le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés Filippo Grandi, en visite dans l’État du Nil Blanc au sud-ouest de Khartoum, a déclaré que l’État accueille entre un million et deux millions de réfugiés et de déplacés, signe visible de l’impact de la guerre.
Grandi a averti sur Twitter de l’aggravation des conditions et des défis humanitaires continus dans l’État, en raison des risques d’inondations, de famine et de la proximité de la région avec la ligne de front militaire.