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Un historien français dit que les USA et Israël ont divergé

par Sara
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Un historien français dit que les USA et Israël ont divergé

# Un historien français dit que les USA et Israël ont divergé

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<h2>Des liens qui évoluent</h2>
<p>Le historien français Mario Del Pero a déclaré qu’Israël ne semble plus, de manière croissante, être un facteur de stabilité pour les États-Unis, malgré les liens qui unissent les deux pays et bien que les relations entre eux restent « spéciales ».</p>

<p>Il a ajouté que bien que ces relations aient connu des changements dans les contextes et quelques transformations cruciales, elles sont restées solides en raison de facteurs liés aux aspects stratégiques, idéologiques, politiques et culturels.</p>
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<h2>Les débuts de la relation</h2>
<p>Dans un article pour Le Monde, le professeur d’histoire à l’institut des sciences politiques a rappelé que les États-Unis ont soutenu la création d’Israël en 1948, malgré la grande réticence de ceux qui craignaient au sein du département d’État que cela nuise aux relations avec le monde arabe. Mais la guerre de 1967 a renforcé les relations entre les deux pays, Israël devenant un allié privilégié après avoir renforcé sa crédibilité militaire et bénéficiant de l’aide militaire massive des États-Unis.</p>

<p>Les dynamiques de la guerre froide au Moyen-Orient ont fait d’Israël un partenaire clé en parallèle avec les régimes pro-soviétiques de la région. Après la guerre froide, Israël est passé du rôle de bastion de « l’endiguement » anti-soviétique à une fonction redéfinie contre ce qui restait du nationalisme arabe ou de l’islam politique radical.</p>
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<h2>Une « forteresse assiégée »</h2>
<p>D’après Mario Del Pero, le partenariat stratégique a été justifié par des narratifs idéologiques mettant en avant les liens « civilisationnels » supposés naturels entre les deux pays autour de deux axes : d’une part, l’axe démocratique occidental qui dépeint Israël comme la forteresse du libéralisme occidental à défendre, et d’autre part, l’axe religieux, où une partie de l’évangélisme américain voit un lien étroit entre le destin sioniste et la réalisation des prophéties du retour du Christ avant la fin du monde.</p>

<p>Cette position a gagné beaucoup de terrain aux États-Unis depuis les années 70, époque à laquelle de nombreux éléments de ce mouvement évangélique s’organisèrent en groupes de pression républicains de droite, abandonnant l’antisémitisme pour soutenir Israël. Ce changement s’est traduit par une sionisme chrétienne reliant les guerres d’Israël à ses prophéties apocalyptiques, contribuant ainsi à l’imprégnation politique des relations israélo-américaines.</p>
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<h2>Un agent politique</h2>
<p>Ce qui mène à l’agent politique dans la relation « spéciale » entre les États-Unis et Israël résultant de la transformation du système politique américain et de la création d’organisations pro-israéliennes, telles que l’AIPAC (Comité des affaires publiques américano-israélien), fondée en 1963 et ayant acquis une capacité à influencer les campagnes électorales.</p>

<p>La relation entre le sionisme et le progressisme américain a également des racines profondes. Une grande partie des intellectuels démocrates regardaient avec admiration l’expérience politique israélienne, un soutien équilibré par les républicains favorables à une Israël en mouvement constant vers la droite et embrassant les préoccupations sécuritaires du courant conservateur américain.</p>
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<h2>Une opposition solide</h2>
<p>Les « arabistes » du département d’État se sont vivement opposés à certains de ces liens, et l’antisémitisme s’est infiltré dans certains secteurs de la société américaine. Plusieurs présidents ont tenté de modifier les termes de cette relation, et des experts influents ont fortement critiqué les effets délétères sur la démocratie américaine dus à un soutien aveugle à l’allié israélien.</p>

<p>Pourtant, un défi politique fort et résolu à cette relation spéciale, capable de mettre une pression imprévue sur l’administration Biden, n’a émergé que récemment, lorsque la réponse disproportionnée d’Israël aux attaques du 7 octobre dernier et les tragédies humanitaires massives à Gaza ont jeté une ombre sur Israël. Même avant cela, divers sondages ont montré que le changement était en cours.</p>

<p>Selon les enquêtes annuelles de Gallup entre 2013 et 2022, le pourcentage de démocrates sympathisants de la cause palestinienne est passé de 19 % à 49 %, dépassant largement la proportion de ceux qui continuent de préférer Israël.</p>

<p>Le Moyen-Orient étant devenu moins central pour les États-Unis, Israël n’est plus un facteur de stabilité ou un partenaire clé dans la contention des menaces sécuritaires américaines comme par le passé, changeant l’alignement des intérêts nationaux américains vis-à-vis d’Israël.</p>
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![U.S. President Joe Biden attends a meeting with Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu, as he visits Israel amid the ongoing conflict between Israel and Hamas, in Tel Aviv, Israel, October 18, 2023. REUTERS/Evelyn Hockstein TPX IMAGES OF THE DAY](https://aljazeera.net/wp-content/uploads/2023/10/2023-10-PALETINIAS-IDEN-1697659450.jpg?w=770&resize=770%2C513)

<p>Netanyahu (droite) et Biden lors d’une rencontre précédente en Israël (Reuters)</p>

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<h2>Un changement radical</h2>
<p>Le « ciment idéologique » du passé commence à se désagréger progressivement. Les matrices progressistes de l’ancien soutien américain au sionisme sont devenues obsolètes, et l’influence des groupes de pression pro-israéliens est aujourd’hui contrebalancée par l’activisme des groupes qui condamnent la politique israélienne. Des associations critiquent sévèrement le gouvernement israélien, même parmi les juifs américains eux-mêmes.</p>

<p>La politique de colonisation en Cisjordanie, l’utilisation excessive de la force et l’abandon définitif de la solution à deux États ont contribué à aliéner une partie de l’Amérique d’Israël. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a délibérément traîné la question de la relation américano-israélienne sur le terrain politique au service d’un parti politique spécifique.</p>
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