Turquie annonce des mesures contre Israël pour avoir refusé d’aider Gaza
Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a annoncé hier lundi que son pays avait décidé de prendre une série de nouvelles mesures contre Israël en raison du refus de ce dernier d’accéder à la demande d’Ankara de participer à la fourniture d’aide humanitaire par voie aérienne à la bande de Gaza.
À l’instar d’autres pays, l’armée de l’air turque souhaitait participer à l’opération de largage d’aide humanitaire par des avions de transport aérien turcs, mais sa demande « qui avait été acceptée par les autorités jordaniennes, a été rejetée par Israël ».
Fidan a déclaré : « Nous avons décidé de prendre une série de nouvelles mesures contre Israël », considérant qu’il n’y a « aucune excuse » pour refuser d’aider les « habitants affamés de Gaza ».
Le ministre turc des Affaires étrangères a indiqué que les mesures approuvées par le président Recep Tayyip Erdogan seraient mises en œuvre progressivement, sans délai.
Il a ajouté : « Nos mesures se poursuivront jusqu’à ce qu’Israël annonce un cessez-le-feu et permette l’acheminement continu de l’aide humanitaire à Gaza sans interruption ».
Fidan n’a pas abordé le contenu des mesures, mais a souligné que les institutions turques concernées annonceraient ultérieurement les détails de ces mesures.
Aide humanitaire et envoi de cargaisons
D’autre part, Fidan a expliqué que l’aide envoyée par la Turquie par voie maritime et aérienne à l’Égypte pour la livrer à Gaza dépassait 42 000 tonnes.
Il a mentionné que la Turquie est devenue l’un des principaux pays à envoyer de l’aide à Gaza, et a souligné qu’un neuvième navire d’aide partirait bientôt.
Fidan a noté que l’aide humanitaire parvient également à Gaza par parachutage via la Jordanie depuis un certain temps.
L’agence de presse Reuters a rapporté qu’Israël n’avait pas répondu immédiatement aux demandes de commentaire.
Depuis 6 mois, Israël mène une guerre dévastatrice contre la bande de Gaza, causant des dizaines de milliers de morts et de blessés, principalement des enfants et des femmes, en plus d’une catastrophe humanitaire sans précédent et d’une détérioration notable des infrastructures et des biens, ce qui a conduit Israël à être traduit devant la Cour internationale de justice pour des accusations de génocide.