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Sylvain Idangar, ancien espoir du football français, partage son expérience unique et inspirante à travers son autobiographie, récemment publiée en autoédition. L’ailier gauche de 36 ans, vivant à Lyon, raconte son parcours allant d’un but en Ligue des champions en 2004 avec l’Olympique Lyonnais à sa dernière expérience professionnelle en Thaïlande sept ans plus tard. Ce livre, intitulé « La Valeur de l’échec », offre un aperçu profond de ses choix de carrière et des leçons tirées de ses échecs.
Un parcours marquant
Dans son livre de 288 pages, Idangar retrace son itinéraire depuis son arrivée à 15 ans à la Plaine des jeux de Gerland, en provenance de la région parisienne. Intégrant progressivement le groupe de Paul Le Guen, il connaît son moment de gloire le 8 décembre 2004, lors d’un match de poules de Ligue des champions contre le Sparta Prague. À seulement 20 ans, il réalise son rêve en foulant la pelouse de Gerland devant 40.000 spectateurs.
Des débuts prometteurs et des défis
« C’était la soirée parfaite, sourit-il. Je m’étais préparé à ce qu’on marque vite pour rentrer en jeu. Je n’avais pas peur de la pression », se remémore-t-il. Malgré un but surprise lors de ce match, quatre jours plus tard, il retourne à l’équipe réserve, un coup dur qui ne fait que commencer. Un mois plus tard, il se sent « cassé mentalement » après avoir vu Karim Benzema, à l’époque prometteur, lui passer devant. Ce manque de communication avec son entraîneur le pousse à réfléchir sur sa carrière.
L’échec transformé en opportunité
Idangar explique que beaucoup perçoivent sa trajectoire comme un échec. « À ce moment-là, je le pensais aussi, mais en y repensant, j’ai compris que ce n’était pas un échec », dit-il. Il se réjouit de ses cinq années passées à voyager et à découvrir d’autres cultures, qu’il considère comme sa plus grande richesse. « Je n’échangerais pas ça contre l’argent et une carrière pro en France », confie-t-il.
Des expériences internationales enrichissantes
Après un prêt peu concluant à Valenciennes, Idangar décide de se tourner vers l’international. À 23 ans, il s’expatrie en Arabie Saoudite, puis en Algérie, en D2 portugaise, et finit par jouer au Bangkok Glass FC. « Je n’avais plus la cote en France, mais je savais qu’il y avait du bon football ailleurs. Même le championnat thaïlandais était super technique », explique-t-il, soulignant le niveau du football qu’il a pu rencontrer.
Un retour aux sources et un héritage à transmettre
Après plusieurs aventures, Idangar retourne sur le sol français pour jouer dans des clubs amateurs de la région lyonnaise. En 2014, il ajoute une touche internationale à son parcours en jouant pour l’équipe nationale du Tchad. À présent entraîneur des attaquants U14 du FC Vénissieux, il se dit reconnaissant envers l’OL pour les portes que son but en Ligue des champions lui a ouvertes. « Mon but a marqué les gens et m’a permis d’avancer », conclut-il.
À travers son récit, Sylvain Idangar démontre que l’échec peut être une étape vers une vie plus enrichissante, et incite chacun à embrasser ses propres défis avec optimisme.