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Inquiétudes croissantes autour d’une offensive israélienne au Liban
Une explosion d’un drone a frappé un bâtiment dans la ville de Nahariya, sur la côte du Galilée occidental, aujourd’hui lundi. Cette incident survient alors que les menaces israéliennes d’une campagne militaire imminente contre le Liban se multiplient.
Selon l’armée israélienne, quatre drones se sont infiltrés depuis le Liban vers le Galilée occidental. L’armée a intercepté trois d’entre eux, tandis que le quatrième a explosé sur un bâtiment à Nahariya. Des images diffusées par les médias israéliens montrent le moment de l’impact du drone sur le bâtiment, causant des dommages significatifs.
Plus tôt dans la journée, un correspondant de la chaîne Al Jazeera a rapporté que des roquettes avaient été tirées depuis le Sud du Liban en direction du doigt du Galilée, les médias israéliens ayant rapporté la chute d’une roquette sur la colonie de Kiryat Shmona. Des explosions ont également retenti dans la région, provoquant la montée de sirènes d’alerte dans plusieurs zones de la plaine de Hula et des hauteurs du Galilée.
Réactions de Hezbollah et frappes israéliennes
Le Hezbollah a revendiqué des frappes sur un site israélien à Maayan Baruch, affirmant avoir réussi à toucher la cible. Cela fait suite à des déclarations faites hier sur la réalisation de neuf attaques contre des sites militaires et des colonies israéliennes.
Par ailleurs, le ministère de la santé libanais a signalé que quatre personnes avaient été blessées lors d’un raid israélien sur la ville de Haneen, dans le Sud du Liban. Des frappes israéliennes ont également été menées tôt ce matin sur les localités de Haneen et de Taybe, tandis que l’artillerie ciblait les environs de Kfar Shouba et Kfar Kila, au Sud du Liban.
Alors que les échanges de tirs continuent le long de la frontière, des informations en provenance d’Entité sioniste évoquent une préparation militaire du pays pour une potentielle offensive contre le Liban.
Préparatifs militaires d’Entité sioniste
Le quotidien Maariv cite un responsable militaire israélien qui a déclaré que l’armée continue de mettre à jour ses plans d’attaque potentielle sur le Liban. Ce responsable a mentionné que l’armée israélienne a pris des mesures pour réduire le temps entre le déclenchement de l’ordre d’opération et le passage à une lutte à haute intensité.
Selon lui, une fois le feu vert donné par la direction politique, l’armée n’aura besoin que de quelques minutes pour lancer une opération au Liban. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a, pour sa part, donné des instructions à l’armée et aux forces de sécurité pour se préparer à un « changement de situation dans le nord ».
Possibilité d’un conflit élargi
Dans le même ordre d’idées, la chaîne israélienne 12 a rapporté qu’un responsable de la sécurité a averti que la campagne militaire au Liban se rapproche, bien que « le timing exact n’ait pas encore été déterminé ». Il a ajouté qu’Entité sioniste fait face à deux scénarios possibles : parvenir à un accord à Gaza ou être contraint d’entrer rapidement en guerre contre le Hezbollah.
Le leader du parti de l’opposition, Benny Gantz, a affirmé : « Si nous ne parvenons pas à un accord pour le retour des captifs, nous serons contraints d’entrer en guerre dans le nord. »
Le président précédent du Conseil de sécurité israélien, Yaakov Amidror, a déclaré qu’à un moment donné, une guerre contre le Hezbollah au Liban deviendra inévitable. Il a ajouté que si le Hezbollah commençait à attaquer, Tel Aviv, Jérusalem et Haïfa seraient sous un tir intense, entraînant de nombreuses pertes.
Contexte du conflit actuel
Depuis le 8 octobre 2023, des échanges de tirs ont eu lieu entre le Hezbollah et l’armée israélienne, marquant les confrontations les plus violentes depuis la guerre de 2006. Le Hezbollah conditionne l’arrêt des frappes israéliennes à la fin de l’opération militaire en cours, soutenue par les États-Unis, dans la bande de Gaza, une guerre qui a causé plus de 135 000 morts et blessés palestiniens, dont la majorité sont des enfants et des femmes, tandis que plus de 10 000 personnes sont portées disparues, en plus des destructions massives et de la famine qui ont touché des dizaines d’enfants.