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Earvin Ngapeth, la star du volley-ball français, fait son grand retour à Poitiers
À 33 ans, le réceptionneur-attaquant emblématique des Bleus, Earvin Ngapeth, a décidé de revenir en France. Il s’est engagé avec le club de Poitiers, l’endroit où il a été formé et a débuté sa carrière. C’est le 19 septembre 2024 que le club Alterna SPVB a officiellement annoncé son retour.
Un retour aux sources
Dans un communiqué publié sur leur site, le club a déclaré : « Vous ne rêvez pas… Earvin Ngapeth sera bien le 15e homme sous les couleurs d’Alterna SPVB cette saison. » Ce retour marque un moment fort pour le volley-ball tricolore, alors qu’il s’agit d’un joueur avec un palmarès exceptionnel.
Ngapeth a expliqué son choix par des raisons familiales : « Ça fait maintenant plus de dix ans que je suis à l’étranger. Je suis papa de trois enfants, ils grandissent, il y a l’école… » Il a également ajouté que l’objectif n’était pas financier, mais de contribuer au renouveau de son club natal.
Un parcours exceptionnel
Le choix de rejoindre l’Alterna Stade poitevin volley-ball peut surprendre. L’équipe a terminé à une décevante 11e place dans le championnat de France la saison précédente. Cependant, c’est à Poitiers qu’Earvin Ngapeth a découvert le volley-ball, suivant les traces de son père, Eric Ngapeth, qui entraînait le club local. Bien qu’il n’y ait jamais joué en professionnel, Ngapeth a débuté sa carrière à Tours, à 17 ans, sous la direction de son père.
Son passage à Tours lui a permis de remporter trois coupes de France consécutives (2009, 2010, 2011) ainsi qu’un titre de champion de France en 2010. Cela lui a ouvert les portes de l’équipe nationale, où il a été élu meilleur joueur de la saison 2010-2011.
Une carrière internationale riche
Earvin Ngapeth a ensuite commencé un long voyage à l’étranger, passant par Cuneo en Italie puis Kouzbass Kemerovo en Russie. À Modène, il a formé une amitié solide avec le passeur brésilien Bruno, ce qui a conduit à des succès, notamment un titre de champion d’Italie en 2016.
Après une expérience au Qatar, il a rejoint le Zenit Kazan, où il a échoué à remporter la Ligue des champions malgré deux finales disputées. Il est retourné à Modène puis a terminé son périple en Turquie au sein du club Halkbank Ankara, avec lequel il a remporté le doublé Coupe-championnat.
Récemment, il a effectué une courte pige en Iran, participant au championnat d’Asie des Clubs avant de revenir en France. Au cours de toutes ces années, Earvin Ngapeth s’est affirmé comme l’un des meilleurs volleyeurs au monde, collectionnant les titres : double champion olympique (2021, 2024), quadruple vainqueur de la Ligue mondiale et champion d’Europe en 2015.
Le numéro 86 et un avenir incertain
Il fera son retour sur les terrains français avec le numéro 86, un hommage à son département d’origine, la Vienne. « Les planètes se sont alignées, » a-t-il exprimé à France Bleu Poitou. Cependant, son contrat avec Poitiers comprend une clause qui lui permet de quitter le club si une opportunité se présente avant la fin de la saison. « Je me laisse la possibilité… Ce qui est sûr à 100%, c’est que toute la phase aller, je serai là. »
Earvin Ngapeth est donc prêt à redonner vie au volley-ball dans sa ville natale, tout en poursuivant ses objectifs personnels et professionnels dans le sport.