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De la détresse au sommet du succès des sportifs arabes
Les récits des réfugiés arabes en Europe ne sont pas seulement empreints de tragédies, mais contiennent également de nombreuses histoires de succès et d’excellence dans divers domaines de la vie, en particulier dans le sport.
Le parcours des réfugiés syriens en Europe est un exemple brillant du succès atteint par ceux qui ont fui les horreurs de la guerre, transformant leur épreuve en opportunités pour atteindre la célébrité, et gravant leurs noms dans l’histoire des pays qu’ils ont représentés.
Une notoriété fulgurante
En 2015, l’entraîneur de football syrien, Osama Abdel Mohsen, a vu sa renommée exploser, non pas grâce à son talent, mais après avoir été poussé au sol par une journaliste hongroise à la frontière, alors qu’il tentait de pénétrer dans le pays avec sa famille. Cet incident lui a en effet ouvert la voie pour devenir par la suite entraîneur de l’équipe de Getafe en Espagne.
Un champion du monde
En novembre 2017, l’image de Manuel Charr a fait la une des journaux allemands après sa victoire au championnat du monde de boxe poids lourd (plus de 85 kg) face au boxeur russe Alexander Ustinov, offrant ainsi à l’Allemagne un titre qui lui échappait depuis la perte du légendaire Max Schmeling en 1932.
Manuel Charr, né Omar Manuel, avait perdu son père dans la guerre civile libanaise. Sa mère a fui avec six de ses huit enfants en Allemagne en 1989, lorsqu’il n’avait que quatre ans.
Des terrains du Za’atari aux stades du Brésil
Après une douloureuse expérience au camp de réfugiés de Za’atari en Jordanie, la chance a enfin souri en 2018 à quatre jeunes Syriens : Hafez Mohamed, surnommé Marcelo (club de Hiezing en première division), Omar Deiri, Ahmad Anjari et Qais Al-Damen. Ils ont réussi à passer un test de sélection regroupant 350 joueurs, organisé par une ONG brésilienne pour rejoindre une académie professionnelle.
Après leur arrivée au Brésil, ces jeunes ont vécu une expérience professionnelle dans des clubs brésiliens, leur parcours ayant été documenté par Netflix, et ayant eu la chance de rencontrer le grand Ronaldo Nazário.
Un joueur reconnu
En avril 2022, les médias portugais et internationaux ont relayé une vidéo émouvante d’un réfugié syrien en Portugal. À la fin d’une séance d’entraînement des joueurs du club « Águias Negras, » un joueur a remis à son coéquipier Ali Al-Hassan sa carte d’accréditation officielle dans le club.
Ali, arrivé au Portugal en 2017 avec sa famille grâce à un programme de réinstallation des Nations Unies, a enfin pu exercer le football officiellement après une lutte bureaucratique de trois ans.
Une étoile en devenir à Stuttgart
En 2021, les réseaux sociaux ont fait état du transfert de Hamam Mahmoud (15 ans), réfugié en Allemagne depuis 2015, vers le club de Stuttgart pour quatre saisons à venir selon le contrat signé. Il était courtisé par de nombreux clubs allemands, dont le Bayern Munich, ainsi que par Leipzig, Nuremberg, Hoffenheim et Ingolstadt.
Originaire de la province de Deraa, Mahmoud a fui en Allemagne avec sa famille en 2015, son père étant un ancien joueur du club syrien Al-Shoela.
Un jeune prodige aux échecs
Hassan Biso est arrivé en Allemagne avec sa famille à l’âge de cinq ans, fuyant la guerre en Syrie. Son talent a rapidement été détecté par des experts en échecs au club de Lipstadt, où il a bénéficié d’un soutien, le classant deuxième au monde dans la catégorie des moins de 12 ans en 2023.
Actuellement âgé de 12 ans, Biso a représenté l’Allemagne lors de la Coupe d’Europe centrale, connue sous le nom de Coupe Mitropa, en Croatie, devenant ainsi le plus jeune joueur de l’histoire de la fédération allemande d’échecs.
Sa famille a trouvé refuge à Lipstadt en 2016, et il a débuté par acheter un échiquier et rejoindre un club local pour jouer.