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Entité sioniste et Hezbollah : des tensions autour d’une proposition de trêve
Des médias américains et israéliens ont rapporté des informations contradictoires concernant une initiative de cessez-le-feu entre Entité sioniste et Hezbollah. Cette initiative, lancée par les États-Unis et de nombreux pays occidentaux et arabes, propose une trêve de 21 jours conduisant à une solution politique.
Les réactions au sein de la classe politique israélienne quant à cette proposition ont été variées. Le leader de l’opposition, Yair Lapid, a exprimé que le pays doit accepter le cessez-le-feu, mais seulement pour une période de 7 jours. Il a souligné que tout accord doit permettre aux habitants du nord de retourner immédiatement chez eux et relancer les négociations d’un échange de prisonniers à Gaza. Il a également insisté sur le fait que tout accord qui ne mettrait pas fin à la menace de Hezbollah aux frontières nord d’Entité sioniste doit être rejeté.
Positions divergentes au sein du gouvernement israélien
Le ministre israélien des Finances, Betsalel Smotrich, a déclaré que le seul moyen de rétablir la sécurité dans le nord serait soit à travers « la capitulation de Hezbollah, soit par la guerre ». Il a affirmé que la bataille devait se terminer par le démantèlement des capacités de ce dernier. D’autre part, le ministre des Colonies a affirmé qu’il n’y avait « aucun mandat moral pour un cessez-le-feu, que ce soit pour 21 jours ou 21 heures ».
Le ministre de la Culture et des Sports a qualifié tout cessez-le-feu, en l’absence de concessions tangibles de la part de Hezbollah, d’ »érreur grave », selon le quotidien Yisrael Hayom.
Des membres du parti au pouvoir, le Likoud, ont indiqué que si le Premier ministre Benjamin Netanyahu optait pour un cessez-le-feu, ils reconsidéreraient leur soutien au budget national.
Déclarations de Netanyahu
En réponse aux rumeurs, le bureau de Netanyahu a nié toute approbation concernant un cessez-le-feu à Liban, déclarant que ces informations étaient « inexactes » et que le Premier ministre n’avait pas encore répondu à la proposition américaine-française. De plus, Netanyahu a ordonné à l’armée de continuer les opérations dans le nord avec vigueur.
Le ministre des Affaires étrangères, Yisrael Katz, a ajouté qu’il n’y aurait pas de cessez-le-feu tant que Hezbollah serait actif, la lutte devant se poursuivre jusqu’à la victoire et le retour des habitants dans le nord.
Parallèlement, le bureau du Premier ministre libanais Najib Mikati a également démenti les rumeurs selon lesquelles il aurait signé un accord de cessez-le-feu après une rencontre avec le secrétaire d’État américain Anthony Blinken et l’envoyé spécial Amos Hochstein.
Contexte d’une initiative conjointe
D’après des responsables américains, Entité sioniste et Hezbollah n’ont pas encore signé de proposition pour mettre fin aux hostilités, tandis que d’autres affirmations indiquent qu’un accord pourrait être imminent.
Des sources israéliennes ont rapporté qu’un feu vert aurait été donné pour un cessez-le-feu dans le cadre des négociations. Les mêmes sources suggèrent que Netanyahu aurait ordonné à l’armée israélienne de réduire ses attaques au Liban en raison des discussions en cours. D’autre part, des responsables américains ont exprimé un optimisme quant à la signature d’un accord de cessez-le-feu de 21 jours, bien que Hezbollah ne signe pas directement l’accord.
Les États-Unis voient cette initiative comme un effort global visant à prévenir l’escalade du conflit en une guerre régionale. Ils espèrent également que ce cessez-le-feu facilitera un accord sur Gaza.
Appels à une solution diplomatique
Dans ce contexte, le Conseil de sécurité des Nations Unies a convoqué une session d’urgence pour discuter de l’escalade au Liban, afin de prévenir une plus grande extension du conflit et d’en parvenir à un cessez-le-feu.
D’autre part, les présidents américain Joe Biden et français Emmanuel Macron ont annoncé qu’une initiative commune avait été lancée pour solliciter un cessez-le-feu de 21 jours entre Hezbollah et Entité sioniste, permettant ainsi la recherche d’une solution politique.
Bien que des confusions subsistent sur les implications de cette offre, les deux dirigeants se sont engagés à soutenir les efforts diplomatiques pour éviter une escalade supplémentaire des conflits.