Macron et la réforme de l’ONU : un appel à un nouveau contrôle des événements mondiaux
Emmanuel Macron, lors de son discours prononcé ce mercredi au siège de l’ONU à New York, a déclaré sa volonté de reprendre le contrôle sur les événements internationaux. Une déclaration qui soulève des interrogations quant à sa pertinence, tandis qu’une centaine de chefs d’État et de gouvernement prennent la parole tout au long de la semaine à l’assemblée générale des Nations Unies, face à une escalade des conflits, notamment en Ukraine, au Moyen-Orient et en Afrique.
Une crédibilité mise à mal par des conflits persistants
Les conflits se multiplient, avec des tensions croissantes comme celle entre le Hezbollah et Israël, qui pourraient plonger la région dans une guerre totale. Dans ce contexte, la crédibilité de l’ONU est remise en question, alors que de nombreux dirigeants utilisent leur temps de parole pour critiquer l’organisation.
Équité dans la souffrance des peuples
Face aux critiques, Macron a affirmé : « Nous devons montrer une égale attention à ceux qui souffrent. » Il a insisté sur le fait que la perte de vies humaines, qu’elle provienne de l’Ukraine ou de Gaza, mérite une même reconnaissance, préconisant ainsi la protection des civils comme seule boussole de l’action internationale.
Appel à la paix au Liban
Dans son discours, le président français a souligné que la guerre menée par Israël à Gaza doit cesser et a demandé au Hezbollah d’arrêter ses attaques contre Israël. « Il ne doit pas et il ne peut pas y avoir de guerre au Liban », a-t-il martelé, ajoutant que des pays arabes et européens avaient également appelé à un cessez-le-feu de 21 jours dans le conflit en cours.
Propositions de réformes pour l’ONU
Macron a évoqué la nécessité d’adapter le fonctionnement de l’ONU, en proposant d’ouvrir le Conseil de sécurité à de nouveaux membres permanents tels que l’Allemagne, le Brésil, l’Inde et deux pays africains, tout en limitant l’usage du droit de veto en cas de crimes de masse. Cette réforme de l’ONU apparaît cruciale dans un monde où des États comme les États-Unis et la Chine opposent souvent leurs intérêts nationaux aux décisions de l’organisation.
Rencontres clés à New York
Lors de cette session, Macron a également mené plusieurs discussions bilatérales, notamment avec Zelensky, le président ukrainien, et s’est entretenu avec le président iranien Massoud Pezeshkian, plaidant pour un soutien à une désescalade générale dans la région. Parallèlement, il a rencontré des investisseurs américains pour encourager le partenariat économique avec la France.
Dans ce contexte complexe, la volonté de Macron de réformer l’ONU et de repenser les relations internationales souligne un enjeu majeur : celui de réguler le système face aux conflits contemporains et aux défis géopolitiques grandissants.