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Mutations du gène ITSN1 liées à un risque accru de Parkinson

par Sara
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Mutations du gène ITSN1 liées à un risque accru de Parkinson

Mutations du gène ITSN1 liées à un risque accru de Parkinson

Une étude à grande échelle a révélé que les mutations qui inactivent un gène nommé ITSN1 sont associées à un risque accru de développer la maladie de Parkinson, notamment à un âge plus jeune. Cette recherche, intitulée “Variants de perte de fonction dans ITSN1 conférant un risque élevé de maladie de Parkinson”, a été publiée dans la revue npj Parkinson’s Disease.

Recherche sur des mutations moins courantes pouvant être à l’origine de Parkinson

Bien que les causes exactes de la maladie de Parkinson ne soient pas entièrement comprises, il est évident que la génétique joue un rôle dans certains cas. Des mutations dans plusieurs gènes ont été liées à un risque accru de Parkinson, et il est probable qu’il existe d’autres gènes influençant ce risque qui n’ont pas encore été découverts.

Pour identifier les mutations liées à Parkinson, les scientifiques ont souvent recours à une stratégie analytique connue sous le nom d’études d’association à l’échelle du génome (GWAS). En termes simples, les GWAS consistent à comparer la fréquence de mutations génétiques spécifiques chez des individus atteints de Parkinson et chez ceux qui ne le sont pas. Une prévalence plus élevée d’une mutation particulière chez les patients suggère un lien entre cette mutation et la maladie.

Approche innovante pour identifier les mutations du gène ITSN1

Cependant, cette méthode présente une limitation : elle s’intéresse souvent à des mutations individuelles, ce qui empêche souvent les mutations très rares d’apporter des résultats statistiquement significatifs. Une équipe de scientifiques dirigée par deCODE Genetics, une filiale d’Amgen basée en Islande, a opté pour une approche légèrement différente. Ils ont cherché des mutations susceptibles d’inactiver des gènes, connues sous le nom de mutations de perte de fonction. Les mutations inactivantes dans un gène donné doivent avoir le même effet sur l’activité génétique, ce qui permet une analyse collective.

Les scientifiques ont appliqué cette méthode à des ensembles de données européens ainsi qu’à une base de données américaine — le programme Accelerating Medicines Partnership Parkinson’s disease — englobant plus de 12 000 personnes atteintes de Parkinson et plus de 780 000 personnes non atteintes. L’équipe a rendu l’ensemble de ses données accessible à la communauté de recherche, soulignant que ces données pourraient devenir une ressource précieuse pour de futures études sur Parkinson.

Risque de maladie accru observé avec les mutations du gène ITSN1

Les résultats suggèrent que les mutations qui inactivent le gène ITSN1 sont associées à un risque de Parkinson plus de sept fois supérieur. Parmi les patients parkinsoniens, ceux portant une mutation de perte de fonction ITSN1 ont tendance à développer la maladie environ huit ans plus tôt en moyenne que ceux sans cette mutation. Le patient le plus jeune avec cette mutation a été diagnostiqué à l’âge de 27 ans, notent les chercheurs.

Le gène ITSN1 fournit les instructions pour produire une protéine appelée intersectin-1 (abrégé en ITSN1). Cette protéine fonctionne normalement en collaboration avec une autre protéine, CDC42, pour réguler le cytosquelette, qui est le réseau de protéines apportant la structure aux cellules, tout comme le squelette humain structure le corps.

Perspectives thérapeutiques basées sur les découvertes

La protéine CDC42 a déjà été impliquée dans le développement de la maladie de Parkinson, ce qui amène les chercheurs à penser que ces deux protéines pourraient constituer des cibles thérapeutiques viables contre cette maladie. Ils postulent notamment que des défauts dans ces protéines pourraient entraîner des problèmes de transmission synaptique — processus par lequel les cellules nerveuses relâchent des molécules de signalisation pour communiquer avec d’autres nerfs, ce qui dépend fortement d’un cytosquelette fonctionnel.

Les chercheurs concluent que la modulation directe de CDC42 ou de son régulateur amont, le gène ITSN1, pourrait être exploitée comme une voie thérapeutique pour la maladie de Parkinson.

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