Retour bloqué des réfugiés syriens du Liban, les raisons
Le débat politique sur la question des réfugiés syriens au Liban s’enflamme, une scène annuelle bien connue des Libanais avant la tenue de la « Conférence de Bruxelles ». Cependant, la 18e édition de la conférence pour soutenir l’avenir de la Syrie et des pays de la région, prévue pour le 27 mai prochain, survient au moment où le conflit autour de la présence syrienne atteint un pic sans précédent.
Les tensions au Liban
Le Liban a été le théâtre d’une série d’événements mettant en péril la stabilité intérieure, avec une montée du discours politique incitatif contre les Syriens après l’assassinat du responsable des Forces libanaises, Pascal Slimane, par un gang syrien. Les Syriens sont également victimes d’agressions allant de violences physiques à des expulsions et incendies de leurs camps.
L’aide européenne
Parallèlement, le Liban renforce sa position en tant que plateforme pour les « bateaux de la mort » transportant des centaines de Syriens vers l’Europe, en particulier Chypre, avec le rejet récent de cinq bateaux par Nicosie partis du nord du Liban mi-avril. Cette situation a conduit le président de Chypre, Nicos Anastasiades, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, à visiter Beyrouth début mai.
La visite a abouti à l’annonce d’une aide européenne au Liban jusqu’en 2027, d’une valeur d’un milliard d’euros, visant à soutenir sa stabilité. Une partie importante de cette aide est destinée à renforcer les capacités de l’armée libanaise dans ses missions frontalières, terrestres et maritimes.
Les obstacles au retour
En conclusion, malgré les tentatives infructueuses du gouvernement libanais pour faciliter le retour des réfugiés syriens, diverses raisons, telles que l’instabilité en Syrie, l’incertitude quant à l’avenir du pays, la réticence du régime syrien et l’intervention européenne, continuent de bloquer tout retour massif des réfugiés syriens.