Réponse d’Israël à l’Iran et ses facteurs déterminants
La spéculation grandit autour de la façon dont Israël réagira à l’attaque de l’Iran ce week-end, en réponse à la frappe du 1er avril par Israël sur l’ambassade iranienne à Damas, ayant entraîné la mort d’un général iranien de haut rang et d’autres responsables du Corps des Gardiens de la Révolution islamique.
Malgré des tensions de longue date, les attaques directes entre les deux rivaux régionaux étaient inédites. En général, les échanges se font par le biais des forces mandataires de l’Iran dans la région ou des opérations de renseignement israéliennes.
Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Cameron, a exhorté Israël à faire preuve de retenue et de ne pas répondre à la riposte de l’Iran, mettant en garde contre une escalade du conflit. Cette approche contraste avec les messages de l’Occident concernant l’assaut d’Israël sur Gaza.
L’attaque de l’Iran avec plus de 300 drones et missiles était largement anticipée et presque entièrement interceptée par une série d’avions de chasse internationaux et par le système de défense Dôme de fer d’Israël.
L’ambiance en Israël
Israël a confié la gestion de la guerre à Gaza à un cabinet de trois hommes, formé quelques jours après le début du conflit et composé de Netanyahu, du ministre de la Défense Yoav Gallant et du rival de Netanyahu Benny Gantz, ancien ministre de la Défense.
Tant Gallant que Gantz préféreraient une réponse plus mesurée à la frappe de l’Iran, privilégiant les alliances à la vengeance. Cependant, toute unité au sein du cabinet de guerre est à peine perceptible au sein du cabinet de sécurité plus large.
L’opinion publique
Un sondage de l’Université hébraïque cette semaine a montré que trois quarts des répondants valorisent les alliances internationales et régionales d’Israël au-dessus des avantages de frapper l’Iran.
Malgré le soutien du public à la guerre à Gaza, le scepticisme envers les dirigeants militaires augmente ainsi que les protestations contre le gouvernement, Netanyahu et la direction politique d’Israël.
Attitudes
La bienveillance envers les leaders politiques israéliens est minimale des deux côtés du spectre. Les colons israéliens ont protesté contre Netanyahu pour ce qu’ils perçoivent comme un soutien incomplet à leurs ambitions territoriales en Cisjordanie occupée. Les familles des captifs l’accusent de les avoir laissés en captivité alors qu’il mène la guerre contre ses ennemis.
« Les USA et d’autres ont été très clairs que c’est une ligne rouge pour eux », a déclaré l’analyste Nimrod Flashenberg depuis Tel Aviv. « Personne ne peut prédire exactement ce que le cabinet israélien finira par faire, mais les souhaits des USA et d’autres – surtout en ce moment – sont des contraintes significatives. »
Options pour Israël
Option 1: Riposte par procuration. Israël pourrait cibler des forces considérées comme des mandataires de l’Iran pour éviter une confrontation directe.
Option 2: Assassinats. Israël est souvent accusé d’assassinats de figures qu’il considère comme des opposants.
Option 3: Cyberattaques. Les cyberattaques peuvent avoir un impact dévastateur dans un monde de plus en plus numérique et interconnecté.
Option 4: Attaque directe. La direction la plus confrontante qu’Israël pourrait prendre est de lancer ses propres missiles et drones sur l’Iran, risquant des victimes civiles et une escalade du conflit.
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