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Qui est Muhammad Aurangzeb, le sauveur de l’économie pakistanaise ?

par Chia
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Qui est Muhammad Aurangzeb, le sauveur de l'économie pakistanaise ?

Qui est Muhammad Aurangzeb, le sauveur de l’économie pakistanaise ?

**Islamabad, Pakistan —** Lorsque le nouveau cabinet de 19 membres du Pakistan a prêté serment le 11 mars, un homme s’est démarqué dans la formation : Muhammad Aurangzeb, un outsider politique chargé de relever le défi de sortir le pays de ses difficultés économiques.

Aurangzeb, un banquier chevronné qui a précédemment dirigé l’une des plus grandes banques commerciales du Pakistan, la Habib Bank Limited (HBL), s’est vu confier les rênes d’une économie de 350 milliards de dollars malgré d’autres prétendants, dont le ministre des Finances en exercice depuis quatre mandats, Ishaq Dar.

Un vétéran de la finance internationale

Diplômé de la Wharton School of Business de l’Université de Pennsylvanie, Aurangzeb a également travaillé dans de grandes banques internationales telles que Citibank et JP Morgan avant son mandat de six ans à la HBL.

Double national, Aurangzeb a dû renoncer à sa nationalité néerlandaise pour occuper un poste public au Pakistan. Bien qu’il ne soit pas encore membre du parlement, selon les règles du pays, il a six mois pour devenir parlementaire afin de continuer en tant que ministre fédéral.

Un défi économique majeur

La nomination d’Aurangzeb intervient à un moment critique alors que le pays est confronté à de graves défis économiques. Il travaille avec le Premier ministre Shehbaz Sharif et le gouvernement de la Ligue musulmane du Pakistan-Nawaz (PMLN). Sharif et son PMLN sont arrivés au pouvoir en formant un gouvernement de coalition suite aux récentes élections du 8 février, entachées d’allégations de fraude généralisée.

Un des premiers défis d’Aurangzeb, selon les analystes, sera de négocier de toute urgence un nouveau programme de prêt du Fonds monétaire international (FMI) après l’expiration de l’accord existant de 3 milliards de dollars en avril.

Des défis économiques importants

Le Pakistan fait face à des difficultés économiques majeures, avec une dette extérieure de plus de 130 milliards de dollars, soit au moins un tiers de son produit intérieur brut. Le pays devait rembourser 24 milliards de dollars d’ici juin cette année, mais a obtenu un certain soulagement des créditeurs bilatéraux par des reports. Le pays doit désormais payer près de 5 milliards de dollars d’ici la fin de l’exercice en juin.

Pendant ce temps, les réserves de devises étrangères actuelles du Pakistan s’élèvent à seulement 7,8 milliards de dollars, suffisantes pour couvrir environ huit semaines d’importations.

Une nomination stratégique

Beaucoup d’observateurs estiment que l’expérience d’Aurangzeb dans les banques internationales et son exposition aux marchés financiers mondiaux sont critiques compte tenu des défis de la dette du Pakistan.

Sajid Amin Javed, un économiste senior associé à l’Institut de politique de développement durable à Islamabad (SDPI), a déclaré que la nomination d’Aurangzeb est un signal du gouvernement de son engagement à introduire des réformes économiques, même si elles peuvent être politiquement impopulaires.

Des perspectives contrastées

Les économistes basés à Karachi, Khurram Schehzad et Ammar Habib Khan, soulignent que le défi d’Aurangzeb réside dans la mise en œuvre de réformes structurelles en plus de gérer la dette colossale du pays.

Alors que Schehzad met l’accent sur l’importance de la vision à long terme et de la réflexion stratégique en matière économique, Khan suggère qu’un macroéconomiste aurait peut-être mieux convenu pour ce poste.

Conclusion

Muhammad Aurangzeb, avec son bagage financier international, fait face à un défi de taille pour redresser l’économie pakistanaise. Sa nomination en tant que ministre des Finances intervient à un moment critique où le Pakistan doit négocier des accords financiers cruciaux pour faire face à ses difficultés. Les observateurs restent divisés sur ses chances de réussite, mais tous s’accordent pour dire que des réformes économiques profondes seront nécessaires pour sortir le pays de sa crise actuelle.

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