Pourquoi Netanyahou tient à Netzarim et Philadelphie selon Dweiri
Le général et expert stratégique militaire, le lieutenant Fayez Al Dwairi, a déclaré que la raison pour laquelle le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, insiste pour maintenir ses forces dans les axes de Netzarim et Philadelphie, à la frontière entre l’Égypte et Gaza, découle des rôles futurs que la vision israélienne leur a assignés.
L’axe de Philadelphie sépare complètement Gaza de son environnement arabe, tandis que l’axe de Netzarim, selon Dwairi, divise le nord de la bande de Gaza du centre et du sud, influençant le retour des Gazaouis vers le nord.
Dwairi a souligné, dans son analyse de la scène militaire à Gaza, les divergences entre les institutions politiques et militaires en Israël quant à la gestion de Gaza. Il a mentionné que le chef d’état-major de l’armée israélienne, Herzl Halevi, estime qu’une vision future du contrôle militaire de Gaza nécessiterait au moins 50 000 soldats.
Concernant la possibilité évoquée par le chef d’état-major de maintenir le contrôle israélien sur les axes de Netzarim et Philadelphie sans présence militaire, l’expert militaire et stratégique a noté que l’objectif serait de construire une barrière à la fois au-dessus et en dessous du sol, équipée de moyens et de capacités.
Cependant, Dwairi a souligné que la séparation de Gaza du périmètre de Gaza par une barrière munie de capteurs, de caméras, de mitrailleuses et d’autres moyens a échoué. Il a affirmé que l’application du même régime échouerait également, surtout en raison des lacunes en équipements et en effectifs au sein de l’armée d’occupation.
La chaîne de radiodiffusion israélienne « Kan » a rapporté des divergences importantes entre Netanyahu et l’équipe de négociation israélienne concernant le maintien de l’armée dans l’axe de Philadelphie, déclaré « sous contrôle » par l’armée d’occupation le 29 mai, alléguant la découverte de tunnels de Gaza vers le Sinaï égyptien, une affirmation démentie par le côté égyptien.
Par ailleurs, l’expert militaire et stratégique a abordé les évolutions sur le terrain à Gaza et les capacités militaires de la résistance palestinienne, en se basant sur la déclaration des Brigades al-Qassam, bras armé du Mouvement du Jihad islamique, affirmant avoir bombardé, par une salve de missiles, Sderot et les colonies entourant Gaza.
Il a révélé que les capacités des Brigades al-Qassam, tout comme celles des Saraya al-Quds, branche militaire du Hamas, sont inconnues de toutes les parties, y compris Israël. Les estimations sur les missiles al-Qassam varient entre 10 000 et 12 000 au minimum, et jusqu’à 30 000 au maximum.
Des rapports internes en provenance d’Israël ont révélé il y a deux semaines que les Brigades al-Qassam possèdent toujours des missiles à longue portée capables d’atteindre le centre de la Palestine occupée.