Pourquoi les Iraniens choisissent le vote de protestation?
Les Iraniens réagissent de manière contrastée aux campagnes électorales qui touchent à leur fin avant l’aube du jeudi prochain. Malgré la propagande électorale timide et l’apathie prédominante dans le paysage électoral, notamment à Téhéran, le débat sur le « vote de protestation » semble gagner en intensité au sein des cercles politiques.
Les votes invalides
Face aux appels à boycotter les élections de l’opposition en Iran et à l’étranger, l’absence de participation n’a pas trouvé écho auprès des hautes instances du courant réformiste qui ont critiqué le rejet par le Conseil des gardiens de la Constitution de l’éligibilité de la plupart de ses candidats.
Lectures divergentes
Alors que les Iraniens s’accordent sur le fait que les votes invalides ont des implications sociales et politiques, ils divergent quant à l’appel du président Rohani aux électeurs à voter « pour protester contre la minorité au pouvoir » et ce qu’il entend par vote de protestation.
Le vote de protestation
Les déclarations d’Hassan Rouhani ont ravivé l’espoir des électeurs iraniens de prévenir la reprise du contrôle du Parlement par l’extrémisme. Certains voient dans la liste « Voice of the People » dirigée par Ali Motahari une option correcte pour enregistrer leur vote de protestation.
Les votes blancs
Les votes blancs lors des élections reflètent la protestation des électeurs contre la situation actuelle et sont considérés comme une alternative à l’abstention, renforçant d’une part la participation populaire, et confirmant d’autre part l’engagement des électeurs envers le système électoral.
Signes de protestation
Les appels au vote de protestation visent à empêcher les candidats d’un certain courant de remporter la majorité des sièges au Parlement. Certains observateurs iraniens estiment que les votes invalides et les votes blancs auront un impact positif sur le maintien de la situation actuelle dans le pays.