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Pourquoi le droit international ne stoppe-t-il pas les massacres à Gaza

par Sara
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Pourquoi le droit international ne stoppe-t-il pas les massacres à Gaza

Pourquoi le droit international ne stoppe-t-il pas les massacres à Gaza

Les récentes atrocités perpétrées par l’armée israélienne dans la Bande de Gaza ont atteint des proportions alarmantes, avec près de 40 000 personnes tuées et plus de 92 000 blessées. De plus, des centaines de milliers de personnes ont été déplacées.

Au cours des dernières 48 heures, Israël a commis trois massacres dans la région, entraînant la mort de 142 personnes et faisant 150 blessés, sans compter ceux qui restent sous les décombres, selon le ministère de la Santé à Gaza.

Pour justifier ces actes, l’armée israélienne a prétendu avoir ciblé une école en raison de la présence de combattants. Elle a accompagné sa déclaration de noms et de photos de 19 Palestiniens, qu’elle a qualifiés de dirigeants de la résistance à Gaza.

Israël ment

Cependant, une vérification effectuée par l’observatoire euro-méditerranéen des droits de l’homme a révélé que l’armée israélienne a utilisé des noms de Palestiniens décédés lors de précédents bombardements. Ces informations ont été prélevées sur des dossiers civils sous contrôle israélien.

Leima Bastami, directrice du département juridique de l’observatoire, a indiqué que trois des noms publiés par Israël avaient en fait été tués lors d’attaques israéliennes antérieures. Par exemple, Ahmed Ihab Al-Jabri a été tué le 5 décembre 2023, et Youssef Al-Wadia deux jours avant le massacre.

De plus, parmi les victimes figuraient trois civils âgés, dont un directeur d’école et un universitaire, qui n’avaient aucun lien avec des activités militaires.

Bastami a noté qu’Israël continue de propager des mensonges concernant la présence de combattants dans les endroits ciblés, des informations destinées à manipuler l’opinion publique internationale et à atténuer les critiques.

Désarroi du droit international

Les allégations d’Israël peuvent-elles être considérées comme des justifications légitimes devant le droit international, permettant ainsi la perpétration de ces violences contre les civils palestiniens ? Pourquoi le droit international semble-t-il impuissant à mettre un terme aux actions israéliennes ? Pourquoi la pression internationale sur Israël a-t-elle diminué ?

Les réponses à ces questions résident dans les mécanismes d’application du droit international. Taj Eddine Hassani, professeur de relations internationales à l’Université Mohammed V de Rabat, souligne que toutes les clauses du droit international humanitaire condamnent les actes israéliens envers les Palestiniens.

Cependant, l’application de ces lois est entravée par la structure actuelle du Conseil de sécurité, qui est la seule entité capable de recourir à la force pour faire respecter le droit international. Les États-Unis utilisent leur veto pour protéger Israël.

Le principe de souveraineté des États

Le juriste et expert en droit international, Mohamed Al-Sebahi, distingue entre le droit national, qui impose des règles aux États, et le droit international, qui est un droit contractuel sans moyen de contrainte.

Ce dernier vise à établir des normes en cas de conflits, étant donné les horreurs des deux guerres mondiales.

Concernant les justifications israéliennes pour ces massacres, Al-Sebahi affirme qu’aucun pays n’a commis de crimes sans invoquer des raisons similaires, mais celles-ci ne justifient en aucun cas les atrocités perpétrées, qui ne peuvent être acceptées par le droit international.

Appels à la pression sur Israël

Le droit international doit-il rester inactif face aux intérêts politiques internationaux ? Taj Eddine Hassani suggère que les États concernés portent plainte auprès de la Cour pénale internationale, qui a la compétence pour poursuivre Israël et ses dirigeants pour leurs crimes.

Mohamed Al-Sebahi propose plusieurs actions pour faire pression sur Israël afin de mettre fin aux violences, notamment :

  • Utiliser des armes de boycott contre l’occupation, bien que ce soit encore limité par les intérêts des grandes puissances.
  • Demander des réparations pour les victimes des agressions israéliennes.
  • Créer un fonds de dons supervisé par les Nations Unies, dont l’importance réside non seulement dans l’aide financière, mais aussi dans la reconnaissance internationale des violations commises.

Depuis 311 jours, la Bande de Gaza subit des agressions israéliennes, causant de nombreuses victimes et des destructions massives d’infrastructures, résultant de l’opération Tsunami d’Al-Aqsa menée par la résistance palestinienne le 7 octobre 2023.

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