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<h1>Pourquoi Jérusalem se prépare à la violence lors du défilé israélien</h1>
<p>Aujourd’hui, Israël célèbre la Journée de Jérusalem, marquant la fin de la guerre de 1967 et le début de l’occupation illégale de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est par Israël, ce que les Israéliens appellent la « réunification » de Jérusalem.</p>
<p>Des cérémonies officielles et des commémorations sont organisées à travers Israël pour cette occasion, avec au centre des festivités controversées la Danse des Drapeaux, aussi connue sous le nom de Marche des Drapeaux.</p>
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<h2>Des milliers de participants attendus</h2>
<p>Au fil des années, la participation à cette marche a considérablement augmenté, passant de quelques étudiants accompagnant le leader sioniste Rabbi Zvi Yehuda Kook en 1967, à 70 000 jeunes nationalistes israéliens il y a deux ans. Cette manifestation est souvent marquée par des actes de violence.</p>
<p>Am KeLavi, un groupe organisant la marche, anticipe entre 60 000 et 100 000 participants pour l’événement d’aujourd’hui, avec une présence notable des familles des victimes de l’attaque orchestrée par le Hamas le 7 octobre.</p>
<p>Lors de la marche de l’année dernière, qui suivait un cessez-le-feu après cinq jours de conflits entre l’armée israélienne et les factions palestiniennes, aucun incident majeur n’avait été rapporté, bien que des attaques isolées contre des Palestiniens aient eu lieu.</p>
<p>Des dizaines de milliers de manifestants d’extrême droite et nationalistes devraient défiler à travers le quartier musulman de la vieille ville de Jérusalem, accompagnés d’orchestres mobiles sur des camions. Les années précédentes, ces manifestants ont crié des slogans anti-palestiniens tels que « Mort aux Arabes » et « Que votre village brûle », tout en attaquant les résidents.</p>
<p>En 2022, les manifestants ont déchaîné violence et gaz poivré sur les habitants de la vieille ville, blessant au moins 79 Palestiniens, dont 28 ont nécessité des soins hospitaliers.</p>
<p>L’année précédente, des roquettes lancées par le Hamas sur la ville avaient déclenché 11 jours de combats.</p>
Israeli Jews gather to celebrate ‘Flag Day’ in Jerusalem \[Eliyahu Freedman/Al Jazeera\]
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<h2>Un itinéraire controversé</h2>
<p>L’itinéraire de la marche a toujours été source de controverse, tant en Israël qu’à l’étranger. Il y a deux routes possibles : l’une passe par la Porte des Immondices pour entrer dans la vieille ville, tandis que la seconde passe par la Porte de Damas et le quartier musulman.</p>
<p>Shai Rosengarten, directeur adjoint du groupe de défense de droite Im Tirtzu qui participe à la marche, a déclaré que l’itinéraire à travers la vieille ville n’est pas une provocation, mais plutôt le « droit naturel et historique » du peuple juif.</p>
<p> »Dans chaque maison que les soldats passent à Gaza, ils trouvent des photos de la mosquée Al-Aqsa sur le Mont du Temple, le Hamas a appelé l’opération du [7 octobre] le Déluge d’Al-Aqsa », a-t-il déclaré hier dans un communiqué.</p>
<p> »Demain, avec l’aide de Dieu, nous remplirons Jérusalem d’un flot de drapeaux israéliens, renforcerons l’esprit du peuple et rappellerons au Moyen-Orient que nous sommes ici pour rester, » a-t-il conclu.</p>
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<h2>Et la police?</h2>
<p>L’ultraorthodoxe provocateur et ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, supervisera le déploiement de 3 000 policiers chargés de maintenir l’ordre. Toutefois, il a également annoncé son intention de participer activement à la marche d’aujourd’hui.</p>
<p>Plutôt que de promettre l’ordre et la loi, il a menacé de détourner la marche pour occuper la mosquée Al-Aqsa, l’un des sites les plus sacrés de l’islam, situé dans l’enceinte connue des juifs sous le nom de Mont du Temple.</p>
<p> »Nous devons les frapper au point le plus important pour eux. Chaque année, on disait que ce n’était pas approprié et que ce n’était pas le moment. Mais le contraire est vrai. Si nous leur cédons du terrain, nous obtiendrons un 7 octobre, » a déclaré Ben-Gvir à la radio de l’armée israélienne.</p>
<p> »Nous devons venir et dire que le Mont du Temple est à nous et que Jérusalem est à nous. Si nous nous considérons comme les propriétaires de la région, nos ennemis nous respecteront, » a-t-il ajouté.</p>
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<h2>Est-ce un événement parrainé par l’État?</h2>
<p>En plus de la présence de la police, qui opère sous les instructions de Ben-Gvir, la municipalité de Jérusalem contribue financièrement à Am KeLavi. Des fonds proviennent également du ministère de l’Éducation et de la Société pour la réhabilitation et le développement du quartier juif.</p>
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<h2>Tous les israéliens soutiennent-ils cette marche?</h2>
<p>La marche n’est pas universellement populaire et doit encore faire face à la résistance des rangs de plus en plus réduits de la sphère libérale et de gauche en Israël.</p>
<p>Un éditorial du journal israélien Haaretz a qualifié la marche de « festival de brutalité juive hideuse » tandis que Laura Wharton, membre du conseil municipal de Jérusalem et partie du parti de gauche Meretz, a déclaré dans les médias : « Je suis horrifiée que, alors que nous sommes en guerre, essayant de défendre nos frontières, nous soutenions un événement aussi provocateur. »</p>
<p>Des activistes de l’organisation Standing Together participeront également à la marche, apportant des dizaines de volontaires pour protéger les Palestiniens des violences éventuelles des manifestants ainsi que de la police.</p>
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