Position des États-Unis après l’échec d’Israël à atteindre ses objectifs
Depuis le 7 octobre, les États-Unis soutiennent, approuvent et participent activement à la guerre sanglante menée par Israël contre la bande de Gaza. Ils n’ont pas hésité un instant à lui fournir tout le soutien nécessaire, que ce soit politiquement ou militairement.
Pourtant, malgré la durée prolongée du conflit et l’incapacité d’Israël à atteindre ses objectifs déclarés, tels que l’élimination du Hamas, le démantelement de son infrastructure, le rapatriement des prisonniers aux mains de la résistance, et la prévention de toute répétition d’une opération similaire à « Tsunami de Jérusalem » en partant de la bande de Gaza. Avec la montée de la colère populaire à l’échelle mondiale face aux crimes de l’occupation et à la position américaine qui les soutient, ainsi que le changement de position de plusieurs pays, certains occidentaux, le soutien inébranlable des États-Unis à cette guerre qui a pris la forme d’un génocide n’a pas vacillé.
Les États-Unis ont utilisé leur droit de veto contre un projet de résolution algérien au Conseil de Sécurité le 20 février 2023, bloquant ainsi trois tentatives d’adopter une résolution du Conseil de Sécurité imposant une « cessation immédiate des hostilités » dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre, au début de la guerre brutale contre le territoire. Washington a également exercé son veto le 18 octobre 2023 contre un projet brésilien, et le 8 décembre 2023 contre un projet émirati.
Les États-Unis agissent comme s’ils disposaient d’une opportunité supplémentaire pour renouveler et renforcer leur hégémonie régionale, au service de leur domination internationale, et redessiner leur image en tant que « gendarme du monde » prêt à affronter les défis internationaux où qu’ils se trouvent, n’hésitant pas à recourir à la force, à l’oppression et à la commission de crimes pour préserver ce rôle et cette suprématie.
Simultanément, les États-Unis ont fourni à Israël tout le matériel militaire et les munitions nécessaires pour poursuivre la guerre génocidaire menée dans la bande de Gaza. Selon le Washington Post, depuis le 7 octobre, les États-Unis ont secrètement approuvé 100 contrats d’armement pour Israël. Le 25 décembre 2023, Israël a annoncé en catimini que plus de 230 avions de combat et 20 navires américains avaient transporté plus de 10 000 tonnes de munitions, incluant des missiles intelligents à haut pouvoir destructeur et à capacité de pénétration de type BLU-109.
Rôle des États-Unis et suites de la crise
Avec la révélation de l’ampleur des crimes humanitaires commis par Israël contre des civils innocents dans la bande de Gaza, ayant causé à ce jour plus de 30 000 martyrs, principalement des femmes et des enfants, 7 000 disparus et plus de 71 000 blessés, sans compter les destructions massives des infrastructures civiles et des habitations des citoyens, les États-Unis ont adopté une politique à deux volets. D’un côté, un soutien inconditionnel et une participation aux efforts de guerre israéliens, de l’autre, une prise en compte de l’opinion publique internationale et américaine en colère et opposée à ces crimes.
Leur attitude diffère entre le discours médiatique, la diplomatie et la politique de contournement d’une part, et la participation effective à la guerre génocidaire dans la bande de Gaza d’autre part. Ce soutien actif et cet engagement américain dans l’effort militaire, malgré les graves abus causant une détérioration de l’image des États-Unis et de leur popularité mondiale, nécessitent une explication et ouvrent le débat sur les objectifs américains dans cette guerre.
Conclusion et perspectives
Les États-Unis considèrent l’opération du 7 octobre comme une attaque dirigée contre eux et non seulement contre l’État d’Israël. En participant directement à la guerre et en apportant un soutien illimité à Israël, ils tentent de tirer parti de cette crise au caractère international pour atteindre plusieurs objectifs stratégiques régionaux et mondiaux.
En conclusion, les États-Unis agissent comme s’ils avaient une opportunité supplémentaire de renforcer leur hégémonie régionale au service de leur domination internationale, de redessiner leur image de « gendarme du monde » prêt à affronter les défis internationaux, même au prix de leur propre réputation et de la montée du rejet et de la colère populaire à l’encontre de leur comportement et de leur position actuels.