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Les locaux français de l’entreprise chinoise Huawei ont été perquisitionnés
Le géant chinois des télécommunications, Huawei, a été la cible des magistrats du Parquet national financier. Mardi, les bureaux français de Huawei, situés à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), ont été perquisitionnés dans le cadre de soupçons d’atteintes à la probité. Huawei affirme employer plus de 200 000 personnes dans plus de 170 pays et régions, avec une part de marché de 20% dans le domaine des infrastructures télécoms en France.
Le groupe chinois s’est dit serein et nie toute infraction. Huawei a assuré sa coopération avec les enquêteurs et a souligné son respect des lois et réglementations françaises. Les atteintes à la probité englobent des infractions telles que la corruption, le trafic d’influence et la prise illégale d’intérêts.
Soupçons de fraude fiscale
En avril 2022, le magazine Challenges avait révélé l’ouverture d’une enquête préliminaire suite à des signalements sur des possibles abus de biens sociaux et de fraude fiscale. Bien que la perquisition de mardi ne semble pas être liée à cette enquête, Huawei est scruté de près par les autorités.
Arrivé en France en 2003, Huawei a développé ses activités en ouvrant six centres de recherche et un centre mondial de design à Paris. Actuellement, la construction d’une usine en Alsace est en cours, avec pour objectif de démarrer sa production d’équipements pour réseaux télécoms mobiles, notamment la 5G, d’ici fin 2025.
L’Union européenne souligne les risques
En 2019, une loi visant Huawei a été mise en place pour limiter les risques d’espionnage, de piratage et de sabotage liés à la 5G en France. Les États-Unis, sans preuves tangibles, accusent l’entreprise de potentialités d’espionnage au profit des autorités chinoises, accusations que Huawei rejette catégoriquement. En juin, la Commission européenne a estimé que les fournisseurs chinois d’équipements télécoms, dont Huawei, représentent un risque pour la sécurité de l’Union européenne.