Occupation: 4 massacres et 80 000 Palestiniens déplacés à Rafah
Le ministère de la Santé de la bande de Gaza a déclaré que l’armée d’occupation a commis 4 massacres contre des familles à Gaza, entraînant l’admission de 60 martyrs et 110 blessés dans les hôpitaux en l’espace de 24 heures. L’armée israélienne a poursuivi ses frappes sur Rafah et le déplacement de milliers de ses habitants.
Le nouveau bilan communiqué par le ministère indique que le nombre de victimes de l’agression israélienne continue dans la région depuis le 7 octobre dernier s’élève à 34 904 martyrs et 78 514 blessés, jusqu’à jeudi dernier.
Pendant ce temps, l’occupation a continué de bombarder les maisons de civils, en particulier à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, où un correspondant d’Al Jazeera a rapporté le décès de deux Palestiniens dans une frappe israélienne visant une maison du quartier Jenin à l’est de la ville.
Le correspondant a ajouté que le bombardement a laissé plusieurs disparus et blessés, en plus de dégâts matériels.
Il a souligné qu’un bombardement d’artillerie israélienne a visé ce vendredi matin les zones de l’est de la ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, et au centre de Rafah.
Le correspondant a également rapporté le décès de Palestiniens et des blessures pour d’autres dans un bombardement israélien ayant ciblé une maison de la famille Abdel Aal dans la rue Yarmouk au centre de Gaza.
Il a ajouté que des avions de guerre israéliens ont bombardé plusieurs bâtiments résidentiels dans la région des Six Martyrs du camp de Jabaliya, et a confirmé que le bombardement a entraîné des martyrs et des blessés.
Katastrophe Humaine
Le bureau de presse du gouvernement de Gaza a mis en garde hier soir contre l’émergence d’une « catastrophe humanitaire profonde » à la suite de l’invasion de l’armée d’occupation israélienne dans l’est de la province de Rafah et son occupation des passages frontaliers de Rafah et de Kerem Shalom.
Il a expliqué dans un communiqué que cette catastrophe a été exacerbée par l’occupation de l’armée israélienne des passages frontaliers, ainsi que par son interdiction d’entrer des camions d’aide médicale et alimentaire, ainsi que des milliers de patients et de blessés.
Le bureau gouvernemental a précisé que les forces d’occupation ont interdit au cours des deux derniers jours l’entrée de plus de 400 camions d’aide et le voyage de blessés et de malades, dont 159 atteints de cancer, considérant que cela indique une crise réelle à Gaza.
Il a également affirmé que ce qu’il a décrit comme un « crime d’arrêt de l’aide » annonce une famine pour plus de 1,7 million de personnes vivant dans les provinces du sud de Gaza, imputant à l’administration américaine, à Israël et à la communauté internationale « toute la responsabilité » de la catastrophe et de la crise humanitaire profonde à Gaza.
Déplacement Forcé
De son côté, l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a annoncé hier que près de 80 000 personnes ont fui Rafah en 3 jours depuis que Israël a intensifié ses opérations militaires dans la ville.
L’UNRWA a déclaré sur la plateforme « IX » que depuis que les forces d’occupation israéliennes ont intensifié leurs opérations le 6 mai, environ 80 000 personnes ont fui Rafah à la recherche d’un autre refuge, mettant en garde contre « des pertes inacceptables pour ces familles, et qu’il n’y a pas de lieu sûr ».
Rafah abrite 1,5 million de Palestiniens, dont des déplacés vivant dans des tentes temporaires après avoir fui le nord de Gaza à la recherche de sécurité en raison des opérations génocidaires menées par Israël dans le nord et le centre de la bande de Gaza depuis le 7 octobre dernier.
L’armée israélienne d’occupation a annoncé lundi dernier le début d’une opération militaire dans la ville de Rafah sous prétexte que la résistance s’y cache, affirmant que l’opération sera « de portée limitée » et a lancé des avertissements à 100 000 Palestiniens d’évacuer de force l’est de la ville et de se rendre vers la zone de Al-Mawasi, au sud-ouest de la bande de Gaza.