Moscou renforce ses manœuvres de déploiement d’armes nucléaires
Moscou a annoncé aujourd’hui que des soldats et marins de la région militaire nordique de Léningrad, voisine des pays membres de l’OTAN – Norvège, Finlande, Pologne, Estonie, Lettonie et Lituanie – ont participé à des exercices de déploiement d’armes nucléaires tactiques.
Cette initiative indique l’extension de la zone géographique déclarée pour les exercices nucléaires, englobant désormais des soldats de régions militaires couvrant presque toutes ses frontières avec les pays européens, du cercle arctique à la mer Noire.
Les exercices ont été ordonnés par le président russe Vladimir Poutine, suite à des déclarations de responsables occidentaux laissant entendre qu’ils autoriseraient l’Ukraine à mener des attaques en profondeur sur le territoire russe en utilisant des armements occidentaux.
La coopération avec la Biélorussie
Le ministère russe de la Défense a déclaré dans un communiqué sur les exercices que « les membres de l’unité de missiles de la région militaire de Léningrad s’entraînent à des missions d’entraînement au combat ».
Le communiqué a ajouté que les exercices comprenaient le stockage de munitions d’entraînement spéciales pour le système opérationnel de missile tactique « Iskander-M », la préparation des véhicules de lancement avec celles-ci et l’avancée discrète vers la zone de déploiement désignée pour la préparation au lancement des missiles.
La doctrine nucléaire russe
Vladimir Poutine a déclaré vendredi que la Russie n’avait pas besoin d’utiliser des armes nucléaires pour garantir la victoire en Ukraine, laissant entendre que le conflit le plus sanglant en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale ne dégénérerait pas en guerre nucléaire.
Cependant, il a ajouté qu’il n’excluait pas des modifications de la doctrine nucléaire russe, qui détermine les conditions dans lesquelles de telles armes pourraient être utilisées.
Les États-Unis ont affirmé n’avoir constaté aucun changement dans la posture stratégique de la Russie, bien que les hauts responsables du renseignement soulignent la nécessité de prendre au sérieux les déclarations de Moscou sur les armes nucléaires.