Massacre de Kebkabiya : comment la France a exterminé les savants musulmans tchadiens
En 1917, les forces coloniales françaises ont commis un massacre au Tchad, où plus de 400 savants, érudits et leaders musulmans locaux ont été tués, leurs têtes tranchées avec des machettes. Ce massacre a ouvert la voie à l’oppression coloniale dans la région, visant à éliminer la religion islamique, la langue arabe, et à déraciner les populations de leur identité, affaiblissant ainsi leur unité et leur force.
Contexte Historique
À la fin du XIXe siècle, la colonisation française a conquis l’Afrique, incluant le Tchad. La région était divisée en deux parties distinctes : au nord, se trouvait le puissant État islamique connu sous le nom du royaume du Ouaddaï, où la langue arabe était prédominante; tandis qu’au sud, des clans tribaux prédominaient avec des croyances païennes.
Le Motif du Massacre
Malgré la suprématie militaire française dans la région, la résistance populaire persistait, les habitants refusant de se soumettre à la culture coloniale. Un officier français a été tué par un habitant d’Abéché, déclenchant des représailles brutales. Cet événement fut le prétexte pour planifier l’extermination des savants tchadiens en une seule fois, afin d’éliminer les piliers de la société, à savoir l’islam et la langue arabe.
Les Faits du Massacre
Le jour fatidique, les savants religieux et les leaders locaux se sont rassemblés à Abéché, conviés par les Français sous un faux prétexte. Après la prière de l’aube, les soldats ont ouvert le feu, tuant de sang-froid plus de 400 personnes. Ces victimes furent enterrées dans une fosse commune, symbolisant le sombre tournant de l’histoire du Tchad.
Les Conséquences du Massacre
Le massacre a eu des répercussions dévastatrices sur la société tchadienne, affectant profondément les domaines politique, culturel, social et scientifique. Les érudits tués représentaient l’élite intellectuelle du pays, provoquant un déclin de l’éducation islamique et de la langue arabe, en plus de la destruction du patrimoine culturel islamique.