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Magazine israélien : Tel Aviv fait de l’eau une arme de destruction à Gaza
Selon la revue « 972+ », Entité sioniste a créé, dès le début de la guerre, une crise sanitaire sans précédent en privant les Palestiniens de Gaza d’eau potable. Cette stratégie risque de provoquer des dégâts environnementaux irréparables, transformant l’eau en arme dans le cadre de son offensive actuelle contre la bande de Gaza.
La revue a rappelé, dans un rapport rédigé par Nancy Murray et Amahl Bishara, les avertissements du rapporteur spécial des Nations Unies, Pedro Arrojo Agudo, selon lesquels Entité sioniste « devrait cesser d’utiliser l’eau comme une arme de guerre ». Il a souligné que le bilan des pertes humaines dues au manque d’eau pourrait surpasser celui des bombardements israéliens.
La revue a souligné que la privation d’eau à Gaza, décrite comme une arme de destruction massive, a été une tactique fondamentale dans la guerre depuis le début. Entité sioniste a fermé les conduites qui alimentent le secteur le 7 octobre 2023, et le ministre de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré qu’Entité sioniste « impose un blocus total sur Gaza : pas d’électricité, pas de nourriture, pas d’eau, pas de carburant. Tout est fermé. Nous combattons des bêtes humaines et nous agissons en conséquence ».
L’accusation d’ « utilisation de l’eau comme arme » a été portée contre Entité sioniste devant la Cour Internationale de Justice par l’Afrique du Sud, comme le mentionnent d’autres chercheurs et personnalités des droits humains. Craig Mokhiber, ancien directeur du bureau de New York du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, a fait référence à cette question dans sa lettre de démission.
L’Afrique du Sud a souligné que les événements à Gaza sont une intensification des politiques de violence de longue date contre le peuple palestinien, où la privation d’eau et la destruction des infrastructures hydrauliques et sanitaires faisaient partie des efforts israéliens à la fois dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, « pour rendre la vie quotidienne et la survie dignes plus difficiles pour les civils », selon le rapport de la mission d’établissement des faits des Nations Unies en 2009.
Catastrophe sanitaire et environnementale
Pendant des décennies, Entité sioniste a utilisé le contrôle de l’eau pour déposséder les Palestiniens de leurs terres et de leurs moyens de subsistance, entravant ainsi l’agriculture en Cisjordanie.
Mais l’usage actuel de l’eau par Entité sioniste comme arme contre la bande de Gaza marque un tournant radical, risquant de provoquer une crise sanitaire publique sans équivalent et des dommages environnementaux irréversibles.
La revue a indiqué que la dépendance quasi totale de Gaza vis-à-vis d’Entité sioniste pour l’approvisionnement en eau et en énergie la rend extrêmement vulnérable à l’utilisation de ces ressources essentielles comme une arme contre elle. Gaza achète environ 30% de son eau à Entité sioniste, et le traitement du reste dépend de l’électricité et du carburant dont Entité sioniste contrôle également l’accès.
Depuis le début de la guerre, le blocus et les bombardements intensifs israéliens ont causé une pénurie critique en eau. L’Organisation Mondiale de la Santé a mentionné que la coupure de l’électricité signifie qu’il n’y a pas assez d’énergie pour faire fonctionner les puits d’eau et les stations de dessalement et de traitement de l’eau, ainsi que les services d’assainissement. UNICEF, qui a ouvert une station de dessalement en 2017, a rapporté que les gens sont contraints de boire de l’eau extrêmement salée de la mer.
À la fin d’octobre dernier, un rapport interne du département d’État américain a exprimé son inquiétude sur le fait que 52 000 femmes enceintes et plus de 30 000 enfants de moins de six mois étaient forcés de boire un mélange potentiellement mortel d’eaux usées contaminées et d’eau salée de mer.
L’OMS a indiqué que plus d’un million de Palestiniens déplacés vivant dans la ville méridionale de Rafah avaient en moyenne un WC pour 486 personnes, tandis qu’une seule toilette à Gaza servait en moyenne 4500 personnes, entrainant le déversement des eaux usées dans les rues et la contamination des tentes érigées en urgence pour des centaines de milliers de personnes dans tout le sud et le centre de Gaza.
Un autre tactique préoccupante et potentiellement durable utilisée par Entité sioniste ces dernières semaines est le pompage d’eau de mer dans les tunnels de Gaza. Selon le Wall Street Journal, cette action pourrait « menacer également les approvisionnements en eau de Gaza ».
L’eau, un droit humain fondamental
Les auteures appellent les militants et les organisations de droits de l’homme à s’opposer fermement à l’utilisation de l’eau par Entité sioniste comme arme. Selon elles, ayant observé depuis longtemps les politiques discriminantes d’Entité sioniste dans la gestion de l’eau pour contrôler et expulser les Palestiniens de leurs terres, elles ont également vu comment les actions liées à l’eau peuvent rassembler les gens sur de nombreux continents pour lutter pour la justice.
Alors que la Cour Internationale de Justice examine les accusations de génocide contre Entité sioniste, elles invitent les chercheurs et militants dans le domaine de l’eau à envisager de signer cette lettre ouverte qui décrit les politiques discriminatoires d’Entité sioniste en matière d’eau au cours des dernières décennies, et appelle à mettre fin à l’utilisation de l’eau comme arme dans la bande de Gaza.