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Libération à Le Caire d’un haut dirigeant de l’État Islamique
Une organisation de défense des droits de l’homme a révélé qu’un haut dirigeant de l’État islamique dans le Sinaï égyptien vit désormais en liberté avec sa famille après avoir été libéré et gracié par le gouvernement du président Abdel Fattah al-Sissi en 2021.
La Fondation du Sinaï pour les droits de l’homme a indiqué hier que Mohammed Saad Kamel, connu sous le nom de code « Abu Hamza Al-Qadi », faisait partie des dirigeants et combattants de l’État islamique qui se sont rendus aux autorités égyptiennes il y a 3 ans en échange de leur libération.
Un attentat sanglant
L’organisation a précisé qu’Al-Qadi avait émis une fatwa autorisant l’attaque d’une mosquée dans le nord du Sinaï en 2017, attaque qui a entraîné la mort de plus de 305 fidèles pendant la prière du vendredi. Cet attentat est considéré comme le plus meurtrier de l’histoire de l’Égypte en raison du grand nombre de victimes civiles qui en ont résulté.
Où réside Al-Qadi actuellement ?
Le rapport « Middle East Eye » n’a pas pu vérifier de manière indépendante la localisation actuelle d’Al-Qadi. Cependant, il a été mentionné que des proches de membres de l’État islamique et leurs familles vivent dans la région d’Ismailia et d’autres zones adjacentes, où les autorités de sécurité leur fournissent des salaires mensuels et des cartes d’identité pour une utilisation dans une zone spécifique.
Comparaisons et controverses
La libération de combattants de Daech a suscité des comparaisons avec la politique de répression menée par al-Sissi depuis 2013 contre des dizaines de milliers de critiques pacifiques de son régime. Les lois sur les conflits armés autorisent une amnistie générale à la fin des hostilités, mais cela ne s’applique pas aux individus soupçonnés d’avoir commis intentionnellement des crimes graves tels que le ciblage ou le meurtre délibéré de civils.