Les otages israéliens resteront captifs jusqu’à conditions remplies
Déclarations du leader du Hamas
Le dirigeant du mouvement de résistance islamique (Hamas), Sami Abou Zouhri, a déclaré ce mardi qu’il « n’y a pas de sens » à conclure un quelconque accord avec Israël tant qu’elle ne s’engage pas à cesser les hostilités sur la bande de Gaza, insistant sur le fait que « les prisonniers de l’occupation ne verront pas la lumière du jour tant qu’Israël n’aura pas respecté les conditions de la résistance ».
Lors d’une conférence de presse avec des dirigeants de factions palestiniennes à Tunis, ville qu’il visite depuis vendredi, Abou Zouhri a exprimé son scepticisme : « Pourquoi devrions-nous même aller aux négociations et signer un accord tant que l’occupation refuse de cesser son agression contre notre peuple palestinien ? ».
Il a confirmé que « les prisonniers de l’occupation resteront entre les mains de la résistance jusqu’à ce qu’elle respecte ses conditions, au premier rang desquelles l’arrêt de l’agression sur Gaza et le paiement des indemnités, incluant la libération des prisonniers palestiniens selon les critères que nous définissons ».
Difficultés des négociations
Le nombre de prisonniers israéliens à Gaza est estimé à environ 134 (AFP)
Abou Zouhri a souligné que « l’occupation est celle qui empêche et entrave l’aboutissement d’un accord. Le monde entier a pu voir comment la résistance a accepté le document présenté par les médiateurs, tandis que l’occupation l’a rejeté et a tenté de faire exploser la situation en attaquant la ville de Rafah » dans le sud de la bande de Gaza.
Il a affirmé que l’attaque contre Rafah « ne conduira pas les factions à capituler, nous sommes immunisés contre les pressions. L’administration américaine doit réévaluer ses positions ».
Selon Tel-Aviv, environ 134 Israéliens seraient détenus à Gaza, tandis que le Hamas a annoncé que 71 d’entre eux ont été tués dans des frappes aériennes israéliennes sur différentes régions de la bande.
Escalade israélienne
En mai, l’armée israélienne a intensifié ses opérations militaires à Gaza, y compris une offensive à Rafah et la prise de contrôle du côté palestinien du poste-frontière de Rafah, empêchant l’entrée de l’aide humanitaire.
Cette escalade israélienne intervient malgré l’annonce par le Hamas, le 6 mai, de son acceptation de la proposition égyptienne et qatarie de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers. Cependant, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a affirmé que la position du Hamas « est loin des exigences nécessaires ».
En réponse à ce que le Hamas considère comme une « évasion » de Netanyahou pour parvenir à un accord de cessation des hostilités, le mouvement a annoncé le 10 mai le début de consultations avec les dirigeants des factions palestiniennes afin de « réexaminer la stratégie de négociation » avec Israël.