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Un appel à un cessez-le-feu au Moyen-Orient
Suite à l’appel des États-Unis, de l’Union Européenne et de dix autres pays pour un cessez-le-feu immédiat entre Entité sioniste et le Hezbollah, la Maison Blanche a cherché à créer une dynamique autour de sa proposition.
Lors d’une réunion Zoom nocturne très attendue, où de nombreux journalistes étaient présents, des responsables de l’administration Biden ont qualifié cette annonce de « percée ». Cela reflète leur perception que l’accord obtenu avec plusieurs pays européens et arabes, sous la direction de Washington, représente une réalisation diplomatique significative dans ce contexte tendu.
Un cessez-le-feu, mais pas encore de paix
Le communiqué exhorte Entité sioniste et le Hezbollah à cesser immédiatement les hostilités, en suggérant une trêve de 21 jours « pour laisser de l’espace » à des négociations. Il appelle également à un règlement diplomatique conforme à la Résolution 1701 du Conseil de Sécurité de l’ONU, adoptée pour mettre fin à la guerre Entité sioniste-Liban de 2006, mais qui n’a jamais été correctement mise en œuvre. En outre, il évoque l’accord sur le cessez-le-feu à Gaza, qui reste en suspens.
Au-delà de cette trêve, le texte aborde des objectifs régionaux déjà difficiles à atteindre, certains étant restés inaccessibles pour les diplomates pendant près de deux décennies.
En présentant ce texte, les Américains ont bénéficié de la présence des dirigeants mondiaux réunis à New York pour l’Assemblée Générale des Nations Unies. Cependant, il est évident que cette « percée » ne signifie pas qu’Entité sioniste et le Hezbollah aient accepté quoi que ce soit de concret.
Les réactions sur le terrain
Interrogé sur la position d’Entité sioniste et du Hezbollah, un responsable senior a affirmé : « Nous avons eu cette conversation avec les parties et avons estimé que c’était le bon moment. » Il a ajouté que les deux côtés étaient informés du contenu du texte, laissant entendre que leur réponse serait imminente.
Cependant, peu après cette communication, de nouveaux bombardements israéliens sur le Liban, incluant Beyrouth, ont été signalés, tout comme des tirs de roquettes de la part du Hezbollah vers Entité sioniste. Cette semaine a été marquée par des pertes humaines tragiques, avec plus de 600 personnes tuées, dont 50 enfants, selon des sources officielles libanaises.
Les perspectives pour un cessez-le-feu
La question se pose alors : la diplomatie actuelle peut-elle réellement aboutir à un cessez-le-feu ? Les signes préliminaires ne sont guère encourageants. Le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a rapidement déclaré qu’il n’avait consenti à rien et a ordonné à l’armée israélienne de poursuivre les opérations « avec toute sa force ». Parallèlement, le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a rejeté les rumeurs faisant état de son approbation de cette proposition de cessez-le-feu.
Ce joint statement vise donc à poser une base sur laquelle la communauté internationale pourrait exercer une pression sur Entité sioniste et le Hezbollah pour qu’ils se retirent et cessent les combats.
Des négociations complexes en perspective
À New York, des efforts diplomatiques se poursuivront, probablement même après la fin de cette semaine. Les États-Unis, avec le soutien de la France, insistent sur un « cessez-le-feu immédiat ». Après le 7 octobre, l’administration américaine avait bloqué les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU appelant à un cessez-le-feu à Gaza jusqu’à ce que le président Biden change de ton.
Depuis lors, les tentatives intensives de négociation menées par Washington ont échoué à établir un cessez-le-feu entre Entité sioniste et Hamas. Les États-Unis attribuent cet échec à un manque de volonté politique de la part des deux belligérants. Dans le même temps, Washington continue de soutenir militairement Entité sioniste.
Cette situation soulève des doutes quant à la capacité de Washington et de ses alliés à contraindre Entité sioniste et le Hezbollah à un trêve rapide, surtout compte tenu de l’intensité des frappes israéliennes et des attaques continues du Hezbollah.
Il est à noter que les enjeux pour chacun des deux côtés restent extrêmement importants, Entité sioniste cherchant à sécuriser le retour de 60 000 résidents déplacés du nord, tandis que le Hezbollah souhaite mettre un terme aux frappes israéliennes, protégeant ainsi sa prééminence au Liban, particulièrement dans le sud.
Les négociations, déjà complexes, s’alourdissent d’un objectif qui a échappé aux diplomates depuis près de deux décennies : parvenir à une mise en œuvre des exigences de la résolution 1701.