Appels à l’évacuation des Britanniques piégés au Liban
Des ressortissants britanniques coincés au Liban, sous les bombardements israéliens, demandent au gouvernement du Royaume-Uni d’organiser des vols d’évacuation, alors que les options de vols commerciaux se raréfient.
Une fuite vers la sécurité
Dan Harper, accompagné de sa femme et de leurs deux enfants, a quitté son domicile situé dans les collines près de Beyrouth jeudi dernier pour se réfugier chez des membres de sa famille dans un village plus au nord. Il témoigne : « Le gouvernement insiste sur le fait que les Britanniques doivent partir, mais ce message est troublant car il n’y a actuellement aucun vol disponible pour quitter Beyrouth ».
Sa frustration monte face aux déclarations de Keir Starmer, qui affirme que les Britanniques doivent quitter la zone immédiatement. « C’est simple : envoyez-nous un avion! », s’exclame-t-il.
Des frappes israéliennes en cours
Depuis lundi, la capitale libanaise subit des bombardements dans le cadre d’opérations militaires israéliennes, entraînant la mort de plus de 630 personnes et blessant plus de 1 600 autres. Les attaques menées par Israël et le Hezbollah ont également provoqué le déplacement de dizaines de milliers de personnes de part et d’autre de la frontière.
Alors qu’Israël envisage une invasion terrestre imminente, M. Harper souligne que sa famille est prête à accepter tout vol d’évacuation, mais constate qu’aucune option n’est disponible actuellement.
Un manque de communication avec l’ambassade
Les tentatives de M. Harper de contacter l’ambassade du Royaume-Uni au Liban sont restées sans réponse, ses appels étant redirigés vers un bureau au Royaume-Uni. On estime qu’environ 6 000 Britanniques, y compris des membres de leur famille, sont présents au Liban, mais beaucoup d’entre eux peinent à obtenir des places sur les vols sortants.
La situation est exacerbée par l’arrêt des compagnies aériennes internationales, ne laissant actives que quelques compagnies, dont Middle East Airlines et Iraqi Airways.
Éventuelles alternatives d’évacuation
M. Harper évoque que si la situation devait se détériorer davantage dans leur nouveau lieu d’éloignement, sa famille envisagerait une évacuation par voie maritime, une option déjà adoptée par certains Britanniques.
Une étudiante a récemment partagé son expérience de fuite vers la ville de Tripoli, où elle espère trouver un bateau pour se rendre en Turquie.
Un quotidien perturbé par la violence
Bien que la famille de M. Harper se considère relativement chanceuse par rapport à d’autres régions du Liban, ils restent inquiets. En effet, des explosions ont été entendues depuis leur domicile à Monte Verde, situé à 20 minutes du centre-ville. « Nous avons peur, surtout pour nos enfants, face à la perspective d’une escalade du conflit », explique-t-il.
Ayant vécu au Liban pendant plus de vingt ans, il et sa femme libanaise avaient déjà reçu des avertissements des pays occidentaux en octobre dernier. Après un voyage au Royaume-Uni cet été, ils sont revenus la semaine dernière, pensant que la situation était sous contrôle.
Espoir d’un retour à la normalité
M. Harper exprime des craintes pour ses amis du sud, où les frappes israéliennes sont plus fréquentes, affectant notamment la vallée de la Bekaa. Avec l’espoir d’un cessez-le-feu, il souhaite que la vie puisse reprendre son cours normal pour ses enfants. « Mais chaque jour qui passe rend cette perspective moins probable », conclut-il.
Face à ces événements, le gouvernement britannique n’a pas encore fourni de détails sur les mesures d’évacuation en cours, bien qu’il ait envoyé environ 700 militaires supplémentaires à Chypre pour une éventuelle évacuation d’urgence. Le ministre Sir Keir Starmer a affirmé que des plans sont en place, mais les informations précises demeurent rares.
Ces développements illustrent les défis auxquels font face les Britanniques au Liban, cherchant désespérément un moyen de quitter un pays en proie à la violence et à l’incertitude.