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Le Niger, le Mali et le Burkina Faso forment une confédération
Le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont signé un traité d' »union confédérale » à Niamey hier, confirmant ainsi leur volonté de tracer un chemin commun en dehors de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui encourage le retour à la gouvernance démocratique.
La création d’une confédération pour affirmer leur indépendance
Lors du premier sommet de l’Alliance des pays du Sahel, les trois pays ont scellé cette union renforçant leurs liens dans une région tourmentée par la rébellion.
Les conseils militaires des trois pays ont pris le pouvoir lors de plusieurs coups d’État entre 2020 et 2023, rompant les liens militaires et diplomatiques avec les alliés régionaux et occidentaux.
Un désengagement de la CEDEAO
Le général Abderrahmane Tiani, chef militaire du Niger, a qualifié le sommet de l’Alliance des pays du Sahel de « consécration de notre volonté commune résolue de retrouver notre souveraineté nationale ».
La signature de l’accord officialisant l’union confédérale illustre le rejet par le Niger, le Mali et le Burkina Faso de la CEDEAO, regroupant 15 pays voisins.
Les défis à relever pour la confédération
Il reste encore à déterminer comment la confédération coordonnera ses relations politiques, économiques et de défense, alors qu’elle lutte pour contenir une bataille contre le terrorisme depuis 10 ans, tout en développant des économies parmi les plus pauvres du monde.
En mars, les trois pays ont convenu de former une force commune pour faire face aux menaces sécuritaires sur leurs territoires.
Des mesures diplomatiques et des projets communs
À l’issue du sommet, les pays ont convenu de coordonner leurs actions diplomatiques, de créer une banque d’investissement et un fonds de stabilité pour l’Alliance des pays du Sahel, investissant dans des projets stratégiques tels que l’exploitation minière, l’énergie et l’agriculture.
Les dirigeants nationaux ont salué leur retrait immédiat de la CEDEAO et ont rejeté les efforts de la communauté économique régionale pour les dissuader de se retirer de l’alliance.
Les conséquences d’une scission avec la CEDEAO
La CEDEAO a précédemment imposé des sanctions économiques sévères aux trois pays et avait menacé d’intervenir militairement pour rétablir la légitimité dans certains pays, en réponse à leur décision de se retirer du bloc économique régional vieux de 50 ans. Cette division risquerait de compromettre des décennies d’intégration régionale et menacerait de perturber les flux commerciaux et les services représentant environ 150 milliards de dollars annuellement.