Expert militaire : l’opération Al-Qarara est une attaque planifiée
Le colonel Hatim Al-Falahi, expert militaire, a déclaré que l’opération menée par la résistance contre les forces d’occupation dans la région d’Al-Qarara, située dans la ville de Khan Younès, est complexe et peut être considérée comme une attaque préparée plutôt que comme une simple embuscade.
Détails de l’opération
Les Brigades Izz al-Din al-Qassam, la branche militaire du Mouvement de résistance islamique (Hamas), ont publié des images montrant l’opération visant une force israélienne retranchée dans l’une des maisons d’Al-Qarara. De plus, ils ont fait exploser l’entrée d’un tunnel dans la même région.
Selon Al-Falahi, la destruction de la maison, comme le montre la vidéo, était fondée sur des renseignements clairs. En effet, les combattants d’al-Qassam avaient identifié le nombre de soldats présents à l’intérieur au moment de l’élaboration du plan. Il a également souligné que le ciblage d’une pièce précise pour des frappes pourrait être lié à la présence d’un groupe important ou de commandants à l’intérieur.
Stratégies militaires et tactiques de camouflage
L’expert militaire a noté que les forces ont tendance à se disperser à l’intérieur des maisons qu’elles occupent pour surveiller et minimiser les pertes en cas d’attaque. Toutefois, il a ajouté que les armes utilisées dans cette opération, telles que le missile « TPG », peuvent provoquer des dégâts considérables en raison de leur puissance explosive, conçues pour détruire les véhicules blindés et démolir les bâtiments.
Concernant la capacité d’accéder à une zone proche d’une force importante, Al-Falahi a expliqué que les troupes cessent souvent de se déplacer la nuit et se retranchent alors dans des maisons à proximité, un moment opportun que la résistance exploite pour infiltrer les positions sans être détectée.
Impact géographique et tacticalité de l’opération
Il a également mis en avant que la nature géographique de la région pourrait faciliter l’infiltration près des forces ennemies, permettant ainsi à la résistance de surveiller les mouvements et le nombre des soldats adverses.
Selon Al-Falahi, le moment choisi pour toute opération ne dépend généralement pas des évolutions du combat, mais plutôt de la disponibilité d’une occasion propice pour infliger de lourdes pertes à l’autre camp. Il a précisé que même des nations puissantes pourraient avoir du mal à réaliser des opérations d’une telle complexité après 11 mois de combats.
Analyse de la tactique des tunnels
En ce qui concerne la méthode de piégeage du tunnel, l’expert a affirmé qu’il ne s’agissait probablement pas d’un tunnel militaire, mais plutôt d’un tunnel utilisé pour la dissimulation ou la tactique d’appât. Il a également ajouté que les explosifs utilisés dans cette opération possédaient une grande puissance explosive, conçus pour faire sauter des véhicules blindés.