# Le massacre des journalistes de Gaza et le double standard global
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<h2>Sentement de douleur au Forum d’Al Jazeera</h2>
<p>**Doha** – La douleur se lisait sur les visages des participants et des invités du 15ème Forum d’Al Jazeera, en face du corps mutilé du correspondant d’Al Jazeera Ismaïl Abou Omar, dont la jambe droite a été arrachée par deux missiles israéliens. Cependant, devant l’audience, il apparaissait assis, souriant, racontant son histoire tragique, un récit gravé dans le visage de son collègue Waël Dahdouh, assis à côté de lui avec un bras blessé.</p>
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<h2>Des crimes au-delà des mots</h2>
<p>Le président de l’Union des journalistes africains, Omar Farouk Othman, a vivement dénoncé les crimes commis contre les journalistes à Gaza. Selon lui, ces actes dépassent les termes de génocide ou de massacre, et démontrent que les lois internationales pour la protection des journalistes, en vigueur depuis plus d’un siècle, ne sont que « mensonges et hypocrisie, confirmés par les corps mutilés des journalistes et leurs enfants. » Il a exhorté à ne pas laisser les coupables impunis, comme cela a été le cas avec le meurtre de la journaliste Shireen Abu Akleh.</p>
<p>Othman demande que les coupables ne restent pas impunis (Al Jazeera).</p>
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<h2>Un crime organisé</h2>
<p>Othman a exprimé au site Al Jazeera son sentiment de « honte et de disgrâce » face aux atrocités quotidiennes infligées aux journalistes à Gaza, affirmant que les actions de l’armée israélienne constituent un crime organisé indiscutable. Il a appelé à dépasser les simples déclarations et condamnations pour mettre en œuvre de vrais sanctions contre les criminels. Othman a déclaré que le système international actuel de protection des journalistes est inefficace, plaidant pour l’établissement d’un système international plus rigoureux pour punir les agresseurs de journalistes.</p>
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<h2>Diffamation systématique</h2>
<p>Le journaliste Mohammed Krichen, modérateur de la session, a évoqué la campagne de diffamation menée par Israël contre les journalistes de Gaza. Irina Khan, rapporteur spécial de l’ONU, a expliqué que les journalistes de Gaza subissent des campagnes de diffamation israéliennes systématiques visant à justifier leur meurtre devant les caméras. Khan a aussi révélé un plan israélien visant à discréditer Al Jazeera et ses journalistes.</p>
<p>Patel a insisté sur la nécessité de permettre aux journalistes d’entrer à Gaza (Al Jazeera).</p>
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<h2>Des chiffres alarmants</h2>
<p>Khadija Patel, présidente du conseil d’administration de l’Institut international de la presse, a exprimé sa profonde préoccupation face au nombre élevé de journalistes tués à Gaza depuis le 7 octobre dernier. Elle a insisté sur le fait que toute attaque contre un journaliste à Gaza est une attaque contre tous les journalistes du monde. Patel a partagé avec l’audience des chiffres alarmants fournis par le chercheur du Centre d’études d’Al Jazeera, Mohamed Raji, montrant qu’un journaliste est tué toutes les 33 heures à Gaza, totalisant 154 journalistes en 7 mois.</p>
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<h2>Conclusion poignante</h2>
<p>Le correspondant de la chaîne Al Jazeera Waël Dahdouh a clôturé la session du Forum en soulignant la difficulté pour un journaliste de voir sa famille et ses proches se faire mutiler et tuer. Cependant, il a déclaré que le journaliste palestinien continuerait à couvrir l’actualité tant qu’il serait en vie, malgré le prix élevé à payer. Le forum de deux jours s’est terminé après des discussions intenses sur les répercussions de l’opération « Déluge d’Al Aqsa » et la guerre israélienne qui a suivi, ainsi que son impact stratégique et politique sur la Palestine et Israël, et l’influence des positions régionales et internationales.</p>
<p> »Le journaliste palestinien continuera à couvrir les événements tant qu’il sera en vie, même si le prix est très élevé, » a conclu Dahdouh.</p>
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