L’Al-Aqsa après Ramadan : les fidèles prennent leur retraite
Le chemin menant à la mosquée Al-Aqsa en ce mois de Ramadan n’était pas fleuri pour les fidèles. En effet, dès le début, des dizaines de milliers de fidèles habitués à passer du temps dans ce lieu saint pendant le mois sacré se sont retrouvés bloqués en raison de l’état d’urgence déclaré par l’occupation israélienne au début de la guerre contre Gaza le 7 octobre 2023.
Face aux barrages militaires menant à Jérusalem, de nombreux fidèles ont été arrêtés, fouillés, humiliés, voire même empêchés d’accéder au site. Certains qui ont réussi à entrer ont été surveillés de près par la police israélienne, certains ont été interrogés et détenus, d’autres arrêtés et expulsés de la mosquée Al-Aqsa.
L’appel de l’Al-Aqsa
Le cheikh Akrama Sabri, prédicateur de la mosquée Al-Aqsa et président de l’Association islamique suprême de Jérusalem, souligne l’importance de reconstruire la mosquée tout au long de l’année et non seulement pendant le Ramadan. Il affirme que le site appelle les musulmans à le visiter en dehors du mois saint, car « le Seigneur du Ramadan est aussi le Seigneur de Shawwal et des autres mois, et il n’est pas permis d’abandonner ou de négliger l’Al-Aqsa ».
Il dénonce les actions de l’occupation israélienne visant à assurer leur domination sur le site et à exercer leur contrôle, soulignant que tout ce que fait l’occupation à Al-Aqsa vise à affaiblir l’autorité du Waqf islamique et à renforcer son emprise.
Le plus grand danger
Les autorités nationales et islamiques palestiniennes mettent en garde contre les tentatives d’intrusion et de sacrifices rituels de bovins rouges à al-Aqsa dans le but de porter atteinte à Jérusalem en tant que capitale de l’État palestinien indépendant et de ses lieux saints islamiques et chrétiens.
Les dirigeants chrétiens à Jérusalem expriment leur préoccupation et condamnation des efforts du sionisme chrétien visant à accroître la souffrance et la douleur dans la ville sainte.
Les cinq vaches
En fin d’année 2022, cinq bovins rouges ont été importés en Israël depuis l’État américain du Texas et placés dans une ferme secrète afin d’être sacrifiés et brûlés pour « purifier » les Juifs et leur permettre de visiter la mosquée Al-Aqsa, conforme aux souhaits des groupes extrémistes du Temple à Jérusalem.
Cette idée de la vache rousse, selon Abdullah Marouf, professeur d’études sur le Dôme du Rocher à l’université d’Istanbul, remonte aux textes des Mishnah (explications de la Torah), qui font partie du Talmud.