La police allemande interdit un rassemblement pro-palestinien à Berlin
La police allemande a interdit aux organisateurs d’une conférence en faveur des Palestiniens à Berlin de poursuivre leurs activités une heure seulement après son commencement, invoquant des craintes concernant des déclarations antisémites.
Critiques acerbes
Des critiques acerbes avaient été formulées à l’encontre de cette conférence avant le début de ses activités, et l’emplacement exact de l’événement n’avait été révélé que le matin même pour des raisons de sécurité.
Hier, la police de Berlin a déployé 930 agents, y compris des renforts d’autres régions, pour assurer la sécurité de l’événement.
Sur le site web de la conférence, les organisateurs ont accusé Israël de commettre « une ségrégation raciale et un génocide », tout en dénonçant l’Allemagne pour sa « complicité » avec l’occupation continue de Gaza.
Le maire de Berlin, Kai Wegner, a déclaré sur la plateforme X qu’organiser la conférence dans sa ville était « inacceptable ».
Il a ajouté que « Berlin n’accepte pas l’antisémitisme, la haine et l’incitation à la violence contre les Juifs ».
Dans un message sur la plateforme Telegram hier, il a été indiqué qu’Abu Sitta, un chirurgien plastique et réconstructif palestinien, s’est vu interdire l’entrée en Allemagne pour participer à la conférence.
Résultats inverses
Abu Sitta, lors d’une intervention devant l’ambassade de Berlin à Londres, a déclaré que les tentatives de réduire au silence les voix palestiniennes avaient eu des effets inverses.
Il a ajouté que les armes fournies par l’Allemagne et ses partenaires à Israël tuent des enfants à Gaza, et que Berlin est complice de ce génocide.
Il est à noter que la guerre israélienne contre Gaza a suscité la colère en Allemagne, où le fort soutien de Berlin à Israël a alimenté des manifestations contre la marginalisation des voix favorables aux Palestiniens.
Le Nicaragua a également porté plainte devant la Cour internationale de justice contre l’Allemagne pour avoir fourni une aide financière et militaire à Israël, et pour avoir cessé de financer l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), exigent que Berlin cesse de soutenir militairement Tel Aviv et annule sa décision de cesser de financer l’agence.