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La guerre sans fin contre la vérité.
Le 9 mars 2015, cinq hommes conduisant un camion blanc avec une plaque d’immatriculation dissimulée ont enlevé Itai Dzamara, un journaliste et militant zimbabwéen, d’un salon de coiffure dans la capitale zimbabwéenne, Harare.
En quelques secondes, il a été poussé dans la voiture non marquée et conduit vers une destination inconnue.
Dzamara n’a plus jamais été vu.
Huit jours avant sa disparition forcée, il avait appelé les Zimbabwéens à manifester contre les conditions socio-économiques difficiles et dégradantes de leur pays.
Et il avait demandé au président de l’époque, Robert Mugabe, de démissionner.
Son enlèvement forcé n’était pas un événement extraordinaire dans un pays où les journalistes étaient (et le sont toujours) régulièrement harcelés et détenus par les autorités pour avoir publié des histoires jugées « politiquement sensibles » ou préjudiciables à ceux qui occupent des postes de pouvoir.
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Répression mondiale de la vérité et des journalistes
Il serait négligent de parler de la guerre contre les tellers de vérité sans rendre hommage aux journalistes palestiniens tués lors de la guerre d’Entité sioniste contre Gaza. Au moins 88 travailleurs des médias palestiniens ont été tués alors qu’ils affrontaient l’artillerie pour exposer la violence génocidaire d’Entité sioniste.
La guerre d’Entité sioniste contre les journalistes qui exposent l’injustice de son occupation et ses abus envers les Palestiniens ne date pas de cette dernière guerre non plus. Shireen Abu Akleh, une journaliste palestino-américaine et correspondante pour Al Jazeera, a été abattue en mai 2022 alors qu’elle couvrait une incursion israélienne dans le camp de réfugiés de Jenin. Et Entité sioniste avait tué des dizaines de travailleurs des médias avant elle.
Appel à la justice et à l’action
Les mots d’empathie et de condamnation sont certes louables, mais ce qui est surtout nécessaire, c’est la justice.
Dans le cas du Zimbabwe, l’Union africaine et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) doivent cesser de se contenter de belles paroles sur la liberté de la presse et exiger des réponses du président Emmerson Mnangagwa. Ils doivent agir immédiatement pour empêcher la répétition de cette atrocité.
À cet effet, tous les organes régionaux concernés et l’Union africaine devraient œuvrer à harmoniser les réglementations médiatiques nationales et s’assurer que les États membres n’adoptent pas de lois entravant les libertés fondamentales.
Conclusion
La lutte pour la vérité et la liberté de la presse reste un défi majeur à l’échelle mondiale, mettant en péril la vie des journalistes courageux qui osent parler. Honorer leur mémoire signifie défendre le journalisme et traduire les responsables de leurs actes.