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<h2>Kiryat Shmona : Une colonie israélienne bâtie sur les ruines de Khalsa en Palestine</h2>
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Kiryat Shmona est une colonie israélienne montée sur les ruines de Khalsa, une ville palestinienne qui faisait partie du district de Safed dans le nord de la Palestine. Les habitants de Khalsa ont été déplacés vers le sud du Liban après la Nakba (la catastrophe de 1948), et leur village a été détruit par l’occupation israélienne. Il est devenu par la suite le centre régional des colonies israéliennes dans la région et la plus grande ville de la région historique de Galilée.
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En raison de sa proximité avec le Liban, Kiryat Shmona est régulièrement la cible des tirs du Hezbollah depuis le sud du Liban, ce qui pousse souvent les autorités d’occupation à évacuer et restaurer la colonie. Des sites israéliens ont même décrit la ville comme une « ville fantôme » à cause de l’exode de ses habitants.
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<h2>Origine du nom</h2>
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Le mot hébreu « Kiryat » signifie « village » en arabe, tandis que « Shmona » signifie « huit ». La traduction arabe de son nom est donc « Village des Huit ».
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Selon la tradition israélienne, ce nom a été choisi en mémoire des huit colons qui ont été tués en 1920 dans une bataille contre des leaders arabes de Khalsa lors de la bataille de Tel Hai, qui s’est déroulée près de la ville.
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<h2>Situation géographique</h2>
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Kiryat Shmona est située au nord d’Israël, à 4 kilomètres seulement du sud du Liban, offrant des vues sur la plaine de Hula au nord et au sud. Elle est entourée de plusieurs villages palestiniens, notamment :
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<li>Au nord et nord-est : Zouq al-Fouqani et Zouq al-Tahtani, ainsi que le village de Lazaza</li>
<li>À l’est : le village de Qaytiya</li>
<li>Au nord-ouest : le village de Hounin</li>
<li>Au sud-est : le village de Naameh</li>
<li>Au sud : les villages de Buweizeh et Mais</li>
<li>Au sud-ouest : le village de Manara</li>
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Sa superficie est d’environ 15 kilomètres carrés. Elle est traversée par la route principale, désormais appelée « Route 90 », reliant Hula au sud du Liban et aux hauteurs du Golan via Banias et Quneitra.
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<h2>Population</h2>
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À la fin de décembre 2023, le Bureau Central des Statistiques d’Israël estimait la population de Kiryat Shmona à environ 23 000 colons. Cependant, ils ont tous fui depuis le début de la bataille de « Tofaan Al-Aqsa » en raison des bombardements continus de la résistance libanaise.
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En 1931, la population de Khalsa était de 1369 habitants, principalement des musulmans arabes, avec un petit nombre de chrétiens arabes et seulement trois juifs. La ville comptait alors 259 maisons.
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Au moment de la Nakba, la population avait atteint 2134 personnes, réparties dans 403 maisons. Les terres du village couvraient une superficie de 11 280 dunams, et en 1998, le nombre de réfugiés originaires de Khalsa était estimé à 13 108.
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<h2>Histoire</h2>
<h3>Sous l’Empire ottoman</h3>
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Au début du XIXe siècle, Khalsa servait de halte pour les nomades arabes pendant l’hiver. Selon l’historien Mustafa Al-Abbasi, à la fin de l’Empire ottoman, Khalsa était rattachée au district de Marjayoun et n’était alors qu’un petit village.
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En 1875, le voyageur français Victor Guérin y décrit de nombreuses sources, ruisseaux, et ruines. Khalsa était un village récent, bâti au sommet d’une colline surplombant la plaine de Hula, où les habitants faisaient pousser leurs cultures, irriguées par les sources « Ain al-Dhahab ».
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<h3>Sous le Mandat britannique</h3>
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Après la fin du règne ottoman et le début du Mandat britannique, les réseaux routiers se sont développés, favorisant le commerce entre la Syrie, le Liban et la Palestine. En 1938, les Britanniques ont construit un poste de police à Khalsa pour sécuriser la frontière nord.
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En 1939, une colonie agricole juive appelée « Kiryat Shmona » a été fondée à Khalsa. Durant le Mandat britannique, Khalsa dépendait administrativement du district de Safed et était considéré comme l’un des plus grands villages du district en termes de superficie et de population.
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<h3>Occupation israélienne</h3>
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Le 18 décembre 1947, un juif a été tué dans le village de Khasas, proche de Khalsa, provoquant une attaque de représailles par l’organisation militaire sioniste « Palmach », qui a tué 10 habitants de Khasas, dont une femme et cinq enfants.
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Cela a marqué le début d’une série d’attaques à travers la plaine de Hula. Khalsa a perdu de son activité commerciale, et après l’annonce par la Grande-Bretagne de son retrait de Palestine, la ville a subi une invasion par la « Haganah ». Le 11 mai 1948, la population de Khalsa a été déplacée vers le village de Hounin, et plus tard vers le Liban.
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Plus tard, Kiryat Shmona a été construite sur les ruines de Khalsa, détruite en 1948. L’objectif était de répartir les colons sur l’ensemble du territoire palestinien, en particulier les zones frontalières pour renforcer le contrôle sécuritaire et empêcher le retour des Palestiniens.
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<h2>Kiryat Shmona aujourd’hui</h2>
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Aujourd’hui, Kiryat Shmona est la plus grande ville du doigt de Galilée et sert de centre régional pour les services de santé, l’industrie, les affaires et le commerce, tout en conservant ses paysages naturels.
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Elle a été fondée en 1950 avec 14 colons yéménites et a connu un développement rapide avec l’arrivée de colons de diverses origines, notamment du Yémen, de Roumanie et plus tard d’Afrique du Nord, en particulier du Maroc.
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Le site a également été la cible de nombreuses attaques de la résistance palestinienne et libanaise en raison de sa proximité avec les frontières libanaises et les hauteurs du Golan.
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<h2>Économie</h2>
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Historiquement, les habitants de Khalsa dépendaient de l’agriculture, de l’élevage et du commerce. Les terres agricoles et l’abondance de l’eau ont favorisé leur développement. Leur marché hebdomadaire, « Souk al-Thulatha », attirait des commerçants de toute la région.
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Après l’occupation, Kiryat Shmona s’est spécialisée dans diverses industries, notamment la métallurgie, la joaillerie, la transformation des produits agricoles et l’industrie textile. Elle abrite également un laboratoire technologique pour l’agriculture.
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<h2>Points d’intérêt</h2>
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<li>Le mosquée de Khalsa, construite en 1906, transformée en tribunal par l’occupation, puis en musée de Kiryat Shmona, avant de fermer complètement.</li>
<li>Le Centre international israélien de technologie alimentaire, inauguré le 2 septembre 2020.</li>
<li>Un aérodrome utilisé pour la formation au pilotage civil.</li>
<li>Des bâtiments abandonnés datant du Mandat britannique.</li>
<li>La maison de Kamel Hussein, transformée en école d’art sous la tutelle de l’Agence juive.</li>
<li>Les ruines de l’ancien conseil municipal, l’hôtel « Ztam » et deux moulins à céréales.</li>
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