Des Israéliens quittent une cérémonie en réaction aux discours de Netanyahu et Ben Gvir
Lors d’une cérémonie commémorative pour les soldats tués depuis 1948, des Israéliens ont exprimé leur mécontentement envers le ministre de la Sécurité nationale d’extrême droite, Itamar Ben Gvir, tout en quittant l’événement. Certains ont également manifesté contre les discours du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Des scènes de tension et de désapprobation
Selon le journal Haaretz en hébreu, les cérémonies se sont déroulées dans plusieurs cimetières, notamment le cimetière militaire du mont Herzl à Jérusalem, où certains ont quitté les lieux pendant le discours de Netanyahu. Ce dernier a affirmé lors de son intervention : « Nous sommes déterminés à remporter la bataille, nous avons payé un prix élevé pour l’ennemi. » Il a ajouté : « Nous atteindrons nos objectifs de victoire, avec en tête le retour de tous les otages dans leur patrie, mais le prix que nous payons est extrêmement élevé. »
L’opposition, les manifestants et les familles de prisonniers reprochent à Netanyahu d’avoir échoué à atteindre les objectifs principaux déclarés de la guerre, à savoir éliminer le Hamas et ramener les prisonniers détenus par le mouvement de résistance.
Des slogans hostiles et des échauffourées
Lors d’un discours à Ashdod, des Israéliens ont scandé « Dégage, criminel » en réaction aux propos de Ben Gvir. À l’entrée du cimetière militaire, des proches de soldats tués ont protesté avant l’arrivée du ministre des Finances d’extrême droite, Bezalel Smotrich, qui a admis : « Nous avons échoué et je prends la responsabilité de ce qui a été et sera. »
Des affrontements physiques ont éclaté pendant le discours de Ben Gvir entre ses partisans et ses opposants. Les cris des familles de soldats tués ont également marqué la cérémonie, accompagnés d’une banderole adressée au ministre de la Défense, Ya’akov Galant, portant l’inscription : « Leur sang est sur vos mains » en référence aux soldats tués lors de la guerre à Gaza en octobre dernier.
Des réprimandes et des accusations contre les ministres
Les familles des soldats tués ont engagé des échanges tendus avec la ministre du Renseignement, Yael Gamliel, lui criant de retourner chez elle et de justifier les décès des soldats. L’opposition et certains ministres, en tête desquels Ben Gvir et Smotrich, sont accusés d’entraver un accord avec le Hamas pour un échange de prisonniers et un cessez-le-feu, menaçant ainsi la coalition au pouvoir.