Iran cherche à séduire l’Afrique avec ses exportations d’armes
La direction iranienne a récemment affirmé donner la priorité au développement global des relations avec les pays africains en organisant un sommet international irano-africain rassemblant des ministres de l’économie de plus de 40 pays africains.
Dans un rapport publié par le journal russe « Nezavisimaya », Igor Subbotin a déclaré que Téhéran envisage de gagner la confiance en exportant des armes, notamment suite au refus des acteurs locaux de tout partenariat militaire avec les États-Unis et la France.
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La puissance douce
Il n’est pas nouveau que Téhéran discute de sa volonté de fournir des armes aux acteurs africains. Lors de la visite de Sadio Camara, ministre de la Défense des anciens combattants au Mali en mai de l’année dernière, l’Iran a confirmé sa capacité à fournir à Bamako du matériel militaire et à échanger des expertises pour combattre le terrorisme.
En février 2024, des rapports ont révélé que l’Iran fournissait notamment des drones de combat avancés aux forces armées soudanaises pour les utiliser contre les forces de soutien rapide. On pensait que Téhéran, de cette manière, envisageait d’atteindre le port de Port-Soudan, une installation offrant la capacité de démontrer sa force en mer Rouge.
La chercheuse Natalia Filippova souligne que l’Afrique attire non seulement l’Iran, mais de nombreux acteurs cherchent à étendre leur influence sur le continent pour accéder à ses ressources naturelles.
Continuité de l’effort de l’Iran en Afrique
Filippova note que ces investissements ont un impact positif sur le développement de la « puissance douce » de l’Iran. Le président iranien Ibrahim Raisi souligne lors du dernier sommet africain tenu en Iran que l’Afrique doit défendre ses propres intérêts et non pas servir les intérêts occidentaux.
Selon Filippova, le développement de l’« axe de la résistance » est crucial pour l’Iran, notamment pour maintenir ce groupe comme un contrepoids informel à l’influence occidentale en Afrique.