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Intifada des pierres 1987, une révolte initiée par un acte israélien

par Sara
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Intifada des pierres 1987, une révolte initiée par un acte israélien

La résurgence de la mémoire collective est souvent suscitée par des événements marquants, tels que l'Intifada des pierres en 1987, une révolte profondément ancrée dans l'histoire palestinienne, initiée par un acte tragique impliquant la mort de civils palestiniens. Cet épisode historique, qui a galvanisé un peuple dans son ensemble et reconfiguré le paysage politique régional, demeure une période clé de l'épopée palestinienne pour les droits et la reconnaissance.

Le catalyseur de l'Intifada

Le 8 décembre 1987 marque l'étincelle déclenchant l'Intifada des pierres, lorsque des travailleurs palestiniens ont été fauchés par un véhicule conduit par un Israélien au checkpoint d'Erez, causant des pertes humaines et soulevant une vague d'indignation. Le peuple palestinien, profondément affecté par des décennies d'injustice, prit d'assaut les rues dans des manifestations qui évoluèrent rapidement en une insurrection. Durant ces années de confrontation, les Palestiniens, unis dans leur diversité, prirent les pierres comme armes de prédilection face à un occupant usant de tous les moyens pour réprimer la révolte, incluant des pratiques brutales comme la fracture des os des enfants et l'exil forcé des leaders palestiniens. Cette Intifada a perduré jusqu'en 1992, année amorçant des pourparlers entre l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) et Israël, aboutissant finalement aux Accords d'Oslo de 1993.

Contexte pré-Intifada et répressions

Depuis 1948, les Palestiniens ont vécu sous le joug de politiques israéliennes oppressives marquées par des déclarations d'états d'urgence et une intensification des plans de colonisation exacerbant le mécontentement populaire. De 1967 à 1987, les Palestiniens ont fait face à des pratiques discriminatoires frisant le déni des droits humains fondamentaux, incluant la confiscation de terres, détentions arbitraires et punitions collectives orchestrées par l'administration occupante. En outre, l'encerclement politique et militaire de l'OLP ainsi que l'isolement imposé aux Palestiniens de l'intérieur, aggrava la situation. À cela s'ajouta un recul marqué de l'intérêt arabe pour la cause, notamment lors de la conférence au sommet arabe de 1987 en Jordanie, où la question palestinienne fut écartée de l'agenda. De leur côté, le climat international figé sur la question palestinienne n'offrit aucun soulagement, préfigurant une éruption populaire démonstrative qui se matérialisa fin 1987.

La persistance et l'écho de l'Intifada

Les Palestiniens organisèrent leurs rangs au travers de comités populaires ayant émergé dès les années 70 et 80, ces comités renforçant les efforts vers le boycott des produits israéliens et la désobéissance civile. La société palestinienne elle-même incita ses travailleurs à cesser leurs emplois en Israël, mobilisant des manifestations énergiques sous l'égide de l'unité nationale. Cette organisation fut efficace jusqu'à ce qu'Israël, en 1988, interdise ces comités, les accusant de saper l'ordre gouvernemental. Cependant, même interdits, ils continuèrent leur action jusqu'à leur affaiblissement dans les années 90, en grande partie à cause du manque de financement.

La première Intifada affirma également sa présence par des formes de protestation diverses, allant des grandes manifestations à la résistance civile, en passant par la stratégie médiatique, qui vit les Palestiniens utiliser magazines, tracts et autres publications pour sensibiliser le public au conflit et contrer la narrative israélienne. Les expressions artistiques et culturelles telles que chants, graffiti et affiches jouèrent un rôle prépondérant en véhiculant l'esprit de résistance.

Les Palestiniens optèrent pour des pierres comme armes symboliques contre l'occupation, marquant ainsi l'imaginaire collectif de l'image d'intifada des "enfants des pierres". L'occupation répondit par des mesures extrêmes, notamment des politiques de répression brutale.

L'Intifada s'achève par la signature des Accords d'Oslo de 1993, posant les jalons d'une résolution négociée du conflit. Cette période de soulèvement a incarné une lutte spontanée du peuple palestinien pour l'autodétermination et contre l'oppression, en dépit d'un bilan lourd et d'un climat de tension perdurant.

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