Hôpitaux du Nord prêts à accueillir des milliers de blessés
Selon une chaîne officielle israélienne, mardi soir, le ministère de la Santé a dirigé les hôpitaux dans le nord du pays à se préparer à accueillir des milliers de blessés, en raison d'une escalade croissante des tensions avec le Hezbollah libanais.
La chaîne Kan, affiliée à l'organisme de diffusion israélien, a rapporté que Moshe Bar Siman Tov, le directeur général du ministère de la Santé d'Israël, a ordonné à tous les hôpitaux israéliens de pouvoir passer en mode urgence dans les 24 heures suivant leur demande.
Il a été précisé que cela signifie que, en cas de nécessité, les hôpitaux migreraient vers des emplacements protégés (abris), libéreraient les patients pouvant sortir, et se prépareraient à recevoir un grand nombre de blessés.
De plus, les hôpitaux du nord ont été priés d’atteindre le stade d'urgence en quelques heures et, si nécessaire, de maintenir un taux d'occupation de 50% pour permettre l’accueil des blessés dans les seuls espaces protégés.
La chaîne a déclaré que le ministère de la Santé prépare également un scénario où le personnel médical devra être remplacé ou forcé de rejoindre les services de réserve, donc il équipe une réserve de médecins étrangers.
Le ministère a également dirigé les hôpitaux Ziv à Safed et le Centre Médical Galilée à Nahariya à se préparer pour un scénario d'isolement, c'est-à-dire la possibilité de rester plusieurs jours sans fournitures médicales, médicaments ou nourriture, selon la même source.
Environ 7 000 médecins juifs ont manifesté leur volonté de se porter volontaires et d'aider et, si nécessaire, ils seront appelés à venir en Israël pour aider, selon Kan.
Les observateurs disent que la situation, où le Hezbollah a maintenu des règles d'engagement précises dans le conflit militaire avec Israël, en tant que front de soutien à Gaza, s'est effondrée, à la suite de l'expansion des combats avec Israël, après les assassinats menés par Tel Aviv au Liban.
Les affrontements se sont intensifiés entre les deux parties après l'assassinat par Tel Aviv de Saleh Al-Arouri, vice-président du bureau politique du mouvement Hamas, dans la banlieue sud de Beyrouth le 2 janvier, et de Wissam Al-Taweel, commandant de terrain éminent du Hezbollah, dans un raid israélien qui a ciblé sa voiture dans le sud du Liban lundi.
Plus tôt mardi, le Hezbollah a attaqué pour la première fois pendant cette vague d'affrontements le siège du commandement nord de l'armée israélienne à Safed (nord) avec un drone, et Israël a répondu en éliminant trois de ses membres.
En solidarité avec la bande de Gaza, le Hezbollah et les factions palestiniennes au Liban échangent des tirs intermittents quotidiens avec l'armée israélienne depuis le 8 octobre, ce qui a entraîné des dizaines de morts et de blessés des deux côtés de la frontière.