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l’historien Jean-Pierre Filiu: Comment la Palestine a été perdue

par Sara
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Historien français : Comment la Palestine a été perdue

Jean-Pierre Filiu: Analyse sur la perte de la Palestine

Dans un contexte où le conflit violent semble compromettre tout espoir de paix entre Israéliens et Palestiniens, l’historien Jean-Pierre Filiu, spécialiste du Moyen-Orient, analyse dans son dernier livre « Comment la Palestine a été perdue et pourquoi Israël n’a pas triomphé ? » les limites du succès militaire et politique d’Israël, ainsi que les raisons de l’échec actuel de la cause palestinienne. Il souligne que les troubles au sein des puissances arabes et le rejet du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu de toute solution politique ont créé une impasse qui ne pourra être résolue que par une volonté internationale.

L’histoire tragique de la Terre Promise

L’année 1948 a marqué la « Nakba », contraignant plus de la moitié des Palestiniens à quitter leurs foyers, permettant à Israël de contrôler 77% de la Palestine mandataire ainsi que la Cisjordanie, Jérusalem-Est, tandis que l’Égypte a administré 1% de la terre palestinienne dans la future enclave de Gaza, devenue un centre de résurrection de la nationalité palestinienne. C’est ainsi que la première occupation israélienne a eu lieu en 1956, suivie de la seconde entre 1967 et 2005.

Filiu met en lumière, dans son ouvrage récemment publié, le processus continu de spoliation engagé depuis plus d’un siècle contre la propriété des Palestiniens qui ont « perdu » leur terre, soulignant que l’autorité palestinienne n’a de souveraineté que sur une petite partie de la Cisjordanie, dépendant entièrement d’Israël. Le mouvement de résistance islamique (Hamas) ne contrôle plus que des terres ravagées à Gaza.

Le professeur français évoque également l’étroite relation entre les évangéliques anglo-saxons et le sionisme juif, soulignant l’alliance historique entre le mouvement évangélique et la droite israélienne.

Arabes et Israël: l’impasse actuelle nécessite une solution internationale

Selon l’auteur, la démocratie profonde du système de vote en Israël favorise les groupes extrémistes, mais les élections à venir pourraient constituer un tournant majeur et redessiner le paysage politique israélien. Les enjeux de paix permanente ou de conflit sans fin seront au cœur du vote pour la première fois depuis l’élection de Rabin en 1992.

La Palestinisation du dossier palestinien, une malédiction

Pour Filiu, l’effort du royaume jordanien pour effacer la Palestine littéralement en annexant la Cisjordanie en 1949 a déclenché des confrontations, tandis que la Syrie de Hafez al-Assad n’a pas abandonné son contrôle de la question palestinienne, soutenant le Hamas et les factions « dissidentes » opposées à l’OLP. Les autres régimes arabes ont donné un soutien verbal contre l’invasion israélienne du Liban en 1982, lors des intifadas et lors des guerres sur Gaza.

Le professeur conclut en soulignant que l’actuel cycle de violence rend impératif un accord à deux états, car laisser les deux peuples face à face les entraînerait dans une spirale destructrice où chaque confrontation serait plus terrifiante que la précédente.

Évolution vers une solution nécessaire

Il rappelle que seul la reconnaissance mutuelle est capable de créer un accord de paix final entre les deux peuples, et le futur gouvernement israélien devra tenir compte des partis arabes représentant 20% de la population.

Dans un contexte où la violence actuelle souligne l’impératif de la solution à deux États, Filiu met en garde contre une escalade qui pourrait conduire à une catastrophe, soulignant que le conflit israélo-palestinien n’est pas un jeu à somme nulle, mais plutôt un équilibre délicat avec des conséquences potentiellement désastreuses pour les deux parties.

Le peuple palestinien a préservé ses structures sociales traditionnelles en tant que tribu ou famille étendue, offrant une stabilité collective aux réfugiés palestiniens qui ont perdu presque tout, à l’exception de la solidarité familiale.

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