Hezbollah attaque 6 sites israéliens, un leader survit
Le Hezbollah libanais a annoncé avoir mené 6 attaques contre les forces israéliennes. Alors que deux personnes ont été tuées lors d’une frappe israélienne, un leader du groupe islamique a survécu à une attaque israélienne avec un drone à l’est du Liban.
Le groupe a déclaré que ses combattants ont bombardé l’emplacement de la brigade Labor dans la Galilée occidentale, ainsi que les sites de Malikiyah et Baiad Blida dans le Haut-Galilée, et le site de Zabadin dans les fermes occupées de Chebaa. Le Hezbollah a également visé le site de Borka Risha avec des missiles et une zone où des soldats israéliens se regroupaient sur la colline de Taihaat.
De son côté, la Défense civile du Liban-Sud a déclaré que deux personnes ont été tuées et 3 autres blessées lors d’une frappe aérienne israélienne ciblant la ville de Meiss Al-Jabal.
Le porte-parole de l’armée israélienne a affirmé que des avions de guerre israéliens ont attaqué un bâtiment militaire du Hezbollah à Meiss Al-Jabal et un point de contrôle abritant des membres du parti dans le village d’Abu Shash au sud du Liban. L’armée a ajouté que ses forces ont repéré des tirs de projectiles en provenance du Liban vers plusieurs villes israéliennes et ont réagi en bombardant le lieu de lancement.
Les avions israéliens ont mené 5 frappes sur les villes de Meiss Al-Jabal, Tyre Harfouh, et Aldisah, tandis que l’artillerie israélienne a bombardé les environs des villes de Houla, Meiss Al-Jabal, et Naqoura.
Survie d’un leader du groupe islamique
Dans un autre développement, le leader du groupe islamique, Mohammad Assaf, a survécu à une attaque israélienne menée par un drone dimanche dans la ville d’Al-Suwayiri dans la Békaa occidentale, à l’est du Liban, selon une source sécuritaire libanaise.
Un civil syrien a été tué dimanche lors de la frappe sur la route de la ville d’Al-Suwayiri dans la Békaa occidentale, selon l’Agence nationale libanaise d’information officielle.
C’est la première fois que l’armée israélienne cible cette région depuis le début des affrontements avec le Hezbollah en octobre dernier, bien qu’elle ait récemment mené plusieurs frappes contre la ville de Baalbek, située également dans la Békaa, dont 5 frappes le samedi dernier.
Le 10 février dernier, le leader du Hamas, Bassel Saleh, a survécu à une frappe israélienne visant sa voiture dans la ville de Jdeideh, située à 40 kilomètres de la frontière libano-israélienne.
Le 2 janvier dernier, Israël a assassiné Salah Al-Arouri, vice-président du bureau politique du Hamas, avec d’autres membres dont des leaders des Brigades Al-Qassam, branche militaire du mouvement, dans une frappe contre un bâtiment dans la banlieue sud de Beyrouth.
Il convient de noter que les Brigades Al-Qassam ont mené plusieurs opérations contre Israël depuis le Liban depuis le début de la bataille de l’Inondation d’Al-Aqsa le 7 octobre dernier.
Déclarations de Mikati
En même temps, le Premier ministre par intérim libanais, Najib Mikati, a déclaré aujourd’hui que les pays devraient « faire pression » sur Israël pour arrêter ses attaques au Liban à la suite de la résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies appelant à un cessez-le-feu immédiat à Gaza.
Dans un communiqué publié par son bureau, Mikati a salué la résolution, la qualifiant de « premier pas sur la voie de mettre fin à l’agression israélienne contre la bande de Gaza, qui n’a pas eu de précédent dans l’histoire moderne ».
Mikati a déclaré à Reuters en février dernier que l’arrêt des hostilités à Gaza conduirait à des pourparlers indirects entre le Liban et Israël pour parvenir à un cessez-le-feu le long de la frontière sud et à la délimitation des frontières contestées entre les deux parties.
Le Hezbollah a également déclaré qu’il cesserait de tirer sur Israël si un cessez-le-feu dans la bande de Gaza était conclu. Cependant, des responsables israéliens et américains ont déclaré qu’un cessez-le-feu à Gaza ne s’appliquerait pas automatiquement au Liban.
Les régions frontalières du sud du Liban connaissent une tension sécuritaire et des échanges de tirs entre l’armée israélienne et des éléments de la résistance libanaise depuis le 8 octobre dernier, après que Israël a déclaré la guerre à Gaza.
Depuis le début de l’escalade, au moins 326 personnes ont été tuées au Liban, la plupart appartenant aux combattants du Hezbollah, dont au moins 57 civils, selon un décompte basé sur des données fournies par l’AFP à partir de déclarations du parti et de sources officielles libanaises.
L’escalade actuelle entre le Hezbollah et Israël a poussé des dizaines de milliers de personnes à fuir les zones frontalières des deux côtés.