Formation d’une cellule de sécurité à Khartoum et visite officielle à Juba du vice-Brhan
Les autorités de l’État de Khartoum ont publié un décret ordonnant la formation de ce qu’elles ont appelé la « cellule de sécurité » suite à l’approbation du président du Conseil de souveraineté de transition et commandant en chef des forces armées, Abdelfattah al-Burhan, de déclarer l’état d’urgence dans la capitale.
L’agence de presse soudanaise « SUNA » a précisé que cette cellule, dont la mise en place a été ordonnée par le gouverneur de Khartoum, Ahmed Othman Hamza, aujourd’hui par un décret d’urgence, a plusieurs missions, notamment agir comme un système d’alerte précoce pour les autres forces régulières, se concentrer sur les informations de renseignement et de sécurité urgentes constituant une menace réelle.
La cellule est également chargée de surveiller, inspecter et perquisitionner les sites où « une activité hostile est confirmée, d’interroger conjointement les personnes appréhendées et de renforcer et soutenir le travail des forces de sécurité ». Elle opère sous la supervision du Comité supérieur de coordination sécuritaire et opérationnelle et lui adresse des rapports périodiques.
Cette décision fait suite à une recommandation du gouvernement de l’État de Khartoum approuvée par Al-Burhan, déclarant l’état d’urgence dans l’État, une première depuis le début de la guerre entre l’armée et les Forces de soutien rapide.
Par ailleurs, le Général Shams Eddine Kabbashi, membre du Conseil de souveraineté de transition et vice-commandant en chef de l’armée soudanaise, s’est rendu ce matin à Juba dans le cadre d’une visite officielle, au cours de laquelle des discussions officielles sont prévues avec les hauts responsables du Soudan du Sud, selon ce qu’a publié la page du Conseil de souveraineté de transition sur Facebook.
Depuis la mi-avril 2023, l’armée soudanaise dirigée par Al-Burhan et les forces de soutien rapide dirigées par Mohamed Hamdan Dagalo « Hemetti » mènent une guerre qui a fait environ 14 000 morts et plus de 8 millions de déplacés et réfugiés, selon les Nations Unies.