Famille du Dr Adnan Al-Bursh partage témoignages émouvants et réclame justice
Les échos de la tristesse résonnent dans la tente de deuil située dans la ville de Jabalia, au nord de la bande de Gaza, suite à la perte du Dr Adnan Al-Bursh, le médecin palestinien dont le décès lors de sa détention dans une prison israélienne a été confirmé.
Témoignages de la famille
La famille s’est exprimée devant la caméra d’Al Jazeera, le fils aîné du martyr, Yazan, n’a pu contenir son émotion face à l’absence de son père : « C’était un choc… Je ne savais pas que mon père avait été martyrisé », mais il a ajouté « Louange à Dieu en toutes circonstances. Nous appartenons à Dieu et c’est vers Lui que nous retournerons ».
Yazan décrivit son père comme un médecin civil ayant consacré sa vie au traitement des malades et des blessés, sans affiliation à aucun groupe armé, attestant qu’il avait été enlevé de l’hôpital Al-Awda dans le nord de la bande de Gaza, où son nom avait été scandé en premier via les haut-parleurs, puis transféré aux prisons de Néguev, Ofer, et finalement à Ashkelon où il a péri sous la torture, appelant les organisations internationales à rendre justice.
Appel à la justice
La veuve du martyr exprima son regret quant au manque de soutien, même de la part du Comité international de la Croix-Rouge, pour connaître le sort de son époux après son arrestation, affirmant que son mari était un médecin pacifique n’ayant aucun lien avec des activités militaires. Elle déclara qu’il avait été torturé pendant 4 mois « et est décédé avec sa dignité intacte, triomphant sur ses geôliers ».
Dans une supplique émouvante, Yasmin déclara : « J’espérais qu’il revienne vers nous libre pour être accueilli avec des fleurs. Et jusqu’à ce jour, je n’ai pas reçu son corps. J’ai hâte de voir son corps, de l’enterrer ici, dans le nord de la bande de Gaza, et de visiter sa tombe. »
Elle lança un vibrant appel aux organisations de défense des droits de l’homme et à la Cour internationale de Justice, les exhortant à enquêter sur la mort de son mari et à rétablir la justice pour elle et ses enfants, concluant par ces mots poignants : « Il était tout pour nous, et en un clin d’œil, il est parti ».
Situation à Gaza
Depuis l’invasion terrestre du territoire le mois dernier, l’armée israélienne a arrêté des milliers de Palestiniens, y compris des femmes, des enfants, des travailleurs médicaux et des civils, en libérant par la suite un petit nombre d’entre eux, tandis que le sort des autres demeure inconnu.
L’armée d’occupation mène, depuis début octobre, une guerre dévastatrice contre le territoire assiégé, causant des dizaines de milliers de morts et de blessés, principalement des enfants et des femmes, ce qui a conduit Israël à être traduit en justice devant la Cour internationale de Justice pour génocide.