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Enfants de Birmanie : des vies brisées par la guerre

par Sara
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Enfants de Birmanie : des vies brisées par la guerre

# Enfants de Birmanie : des vies brisées par la guerre

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<h2>Une attaque aérienne dévastatrice</h2>
<p>Depuis qu’elle a été témoin d’une attaque aérienne militaire sur son école en février, l’enseignante de maternelle Mi Hser est hantée par ce souvenir. La journée avait commencé comme les autres à l’école du village de Daw Si Ei, dans l’État karenni, au sud-est de la Birmanie. Les enfants jouaient au football, partageaient des collations et assistaient à l’assemblée hebdomadaire lorsque le vrombissement d’un drone militaire a été entendu, mais personne n’y a prêté attention.</p>
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<h2>Les premières heures de l’horreur</h2>
<p>Le village vivait sous la menace constante de la guerre depuis le coup d’état militaire de février 2021. Mi Hser croyait toutefois que leur éloignement de 27 km de la zone de conflit actif les mettrait à l’abri. Mais ce matin-là, pendant une pause entre les cours, un avion de chasse a rugi au-dessus de sa tête. Une explosion assourdissante a secoué le bâtiment, laissant Mi Hser étourdie et entourée de débris. Lorsqu’elle a repris ses esprits, quatre garçons étaient morts, et 40 autres étudiants étaient blessés.</p>
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<h2>L’insécurité prolongée</h2>
<p>Dans les trois années qui ont suivi le début des combats intenses entre la junte militaire et les forces anti-coup, ces dernières ont aussi riposté contre les civils par des frappes aériennes, des bombardements, des exécutions et des incendies criminels – autant d’actes que les enquêteurs des Nations Unies qualifient de crimes de guerre. Le conflit a intensifié la crise humanitaire en Birmanie, déplaçant plus de 3 millions de personnes.</p>
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<h2>Souffrances et traumatismes</h2>
<p>Les attaques n’ont pas seulement détruit des écoles, elles ont aussi brisé la vie de nombreuses familles. Mi Hser ne peut plus dormir, et ses enfants sont toujours terrifiés par les bruits d’avions. Monica, une psychiatre travaillant pour un programme de soutien mental, souligne que les besoins en santé mentale restent énormes et que l’accès aux services de téléconsultation est difficile en raison des coupures d’internet.</p>
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<h2>La persistance de la peur</h2>
<p>À Shadaw, à 50 km de Daw Si Ei, les habitants sont également traumatisés par les combats intenses. Naw Kaw Lay a vu son village attaqué par des soldats, découvrant ensuite des corps de femmes et d’enfants massacrés. Ces événements ont poussé de nombreux civils à se réfugier dans la forêt où ils vivent maintenant dans des tentes de fortune, hantés par la peur et le traumatisme.</p>
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<h2>Un avenir compromis</h2>
<p>La psychologue Nouf Bazaz exprime son inquiétude quant à l’impact à long terme de ces traumatismes sur les enfants de Birmanie. Elle affirme que les phases de développement clés peuvent être gravement altérées par de telles expériences traumatisantes, affectant non seulement les individus mais aussi la société dans son ensemble. Mi Hser partage cette inquiétude, constatant l’absence de joie chez les enfants de son village, désormais trop effrayés pour retourner à l’école.</p>
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![Les ruines de l’école du village de Daw Si Ei. Le toit est manquant et la plupart des murs en bois se sont effondrés. Une cloison reste debout, avec des travaux d’enfants accrochés dessus. Devant, des bureaux ruinés.](https://aljazeera.net/wp-content/uploads/2024/05/A-school-in-Daw-Si-Ei-village-Karenni-State-Myanmar-following-a-military-airstrike-on-Monday.-The-attack-killed-four-boys-ages-12-to-14-1716803081.jpg?w=770&resize=770%2C513)

<p>L’école du village de Daw Si Ei était à environ 27 km de la zone de conflit actif la plus proche, mais a été frappée par une attaque aérienne en février. \[Myo Satt Hla Thaw/Al Jazeera\]</p>

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<h2>Un appel à l’action</h2>
<p>Malgré la douleur et la peur omniprésentes, les habitants de Karenni et d’autres régions de la Birmanie continuent de lutter pour retrouver une certaine normalité. Les organisations humanitaires font de leur mieux pour répondre aux besoins urgents de santé mentale, mais souligne que l’insécurité persistante continue de compliquer leurs efforts.</p>
<p>Le sort des enfants birmans reste précaire, et c’est un appel urgent pour une aide internationale et une prise de conscience plus grande des horreurs qui se déroulent dans ces régions oubliées.</p>
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