Ehud Barak : Le Hamas reste invaincu, espoir de retrouver les otages s’amenuise
L’ancien Premier ministre israélien, Ehud Barak, a déclaré que le mouvement Hamas n’avait pas été vaincu et que les chances de récupérer les otages se réduisaient, malgré les gains réalisés par l’armée israélienne.
Barak a insisté sur la nécessité d’un nouveau leadership en Israël, soulignant que l’absence d’un objectif clair les entraînerait dans un enlisement à Gaza. Il a également appuyé l’urgence d’organiser des élections anticipées en Israël avant qu’il ne soit trop tard.
L’ancien Premier ministre avait précédemment mentionné que l’armée israélienne avait fait des avancées significatives dans la région, mais était encore loin d’atteindre les objectifs de guerre. Il a ajouté que ceux qui croient pouvoir encourager la migration volontaire des Palestiniens de Gaza vivent un rêve irréaliste.
Les commentaires de Barak interviennent après trois mois depuis le début de l’offensive israélienne sur la bande de Gaza, période au cours de laquelle les divergences entre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son gouvernement ont commencé à s’intensifier. Selon les médias israéliens, les analystes considèrent que ces différences constituent une menace sécuritaire et existentielle pour Israël.
La chaîne israélienne 13 a rapporté la crise générée par le retrait du ministre de la Défense Yoav Gallant d’une session du conseil de guerre. Sa correspondante, Moria Wolberg, a indiqué que le chef du Conseil de sécurité nationale, Tzachi Hanegbi, avait demandé au chef de cabinet du ministre de la Défense de quitter la réunion. Gallant aurait refusé et quitté les lieux accompagné de ses assistants, après avoir critiqué Netanyahu et Hanegbi.
Dans un contexte similaire, le journal Haaretz a cité une source du cabinet de sécurité ministériel restreint indiquant que « la guerre n’avait pas d’avenir et que Netanyahu faisait de la temporisation pour gagner du temps et fuir ses responsabilités ».
Depuis « l’Opération Plomb Durci », Israël a lancé une guerre dévastatrice sur Gaza, qui a conduit à la mort de 24 620 Palestiniens et fait 61 830 blessés jusqu’à jeudi dernier, la majorité étant des enfants et des femmes. Ce conflit a également provoqué des destructions massives des infrastructures, entraînant une « catastrophe humanitaire sans précédent », selon des rapports palestiniens et internationaux.