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Selon l’hebdomadaire économique The Economist, l’invasion israélienne de la bande de Gaza pourrait durer plusieurs mois, voire une année entière. Depuis vendredi, des rumeurs circulent selon lesquelles l’invasion aurait commencé, après que les troupes israéliennes se soient massées près de la frontière avec Gaza.
Bien que l’armée israélienne ait confirmé que les opérations terrestres « s’étendent », elle n’a pas donné plus de détails à ce sujet. Les forces israéliennes sont entrées dans Gaza à deux endroits : d’abord dans la ville de Beit Hanoun au nord, puis dans la région de Deir al-Balah près du point central de la bande de Gaza. Cette incursion semble être plus importante que les raids aériens des deux nuits précédentes, où les forces israéliennes sont restées seulement quelques heures avant de se retirer en Entité sioniste.
Objectifs de la guerre inchangés, mais nouvelles tactiques
Selon The Economist, les responsables de l’armée israélienne ont révélé, au cours d’entretiens réalisés ces derniers jours, que les objectifs de la guerre n’ont pas changé. Ces objectifs consistent à isoler et détruire l’infrastructure du Hamas, en particulier son réseau de tunnels souterrains, et à évincer le mouvement de sa position de pouvoir à Gaza. Cependant, les tactiques militaires ne sont pas celles qui étaient initialement prévues après l’attaque de la résistance palestinienne contre Entité sioniste le 7 octobre. D’après le magazine britannique, les deux sites où les forces israéliennes sont entrées vendredi, au nord et sud de Gaza, indiquent l’existence d’un plan progressif pour encercler la région. Un haut responsable de l’armée a déclaré que l’attaque terrestre serait une campagne qui pourrait durer plusieurs mois, voire une année entière.
Contraintes de la campagne militaire
Il existe déjà des contraintes limitant les tactiques d’Entité sioniste, notamment la présence de plus de 220 prisonniers détenus par le Hamas et d’autres groupes palestiniens, dont les familles font pression sur le gouvernement israélien pour obtenir leur libération en priorité. Il y a également des prisonniers issus de 41 nationalités différentes, dont près d’un quart sont des ouvriers agricoles thaïlandais. La présence d’un grand nombre de Palestiniens à Gaza constitue un autre obstacle à l’attaque, selon le magazine, qui souligne qu’Entité sioniste refuse toujours d’autoriser l’entrée de carburant dans la région. Les dirigeants de l’armée israélienne espèrent que la guerre progressive maintiendra les autres fronts calmes, faisant référence notamment à l’Iran qui « ne menace pas seulement Entité sioniste » et qui pourrait ouvrir de nouveaux fronts.
Les dilemmes stratégiques
Il y a aussi une inquiétude quant à l’ouverture d’un second front dans le nord d’Entité sioniste, qui a entraîné le déploiement récent de près de 360 000 réservistes et leur envoi à la frontière avec le Liban en prévision d’une attaque du Hezbollah. Selon The Economist, bien que ce soit une guerre au rythme plus lent, des efforts conjoints sont déployés pour fournir une assistance humanitaire afin d’alléger la pression sur Entité sioniste. Cependant, cela ne résoudra pas le dilemme stratégique de l’élimination du Hamas ou de la recherche d’une alternative, des questions auxquelles les responsables israéliens admettent ne pas avoir de réponses pour l’instant.